Le mercredi 18 janvier, 13 dockers ont été condamnées à des peines de prison en comparution immédiate suite à la manifestation européenne du 17.
Alternative Libertaire demande l’amnistie pour les dockers condamnés.
Le 17 janvier, 10000 dockers ont manifesté et ont obtenu le retrait de la directive de libéralisation portuaire maritime. Cette manifestation a occasionné 64 blessés dans les rangs de la maréchaussée et quelques dégâts matériels.
On mesure là la colère et la détermination des dockers, pour lesquels ce "Bolkestein portuaire" constituait une attaque directe, puisqu’elle aurait autorisé les armateurs à utiliser le personnel embarqué pour décharger les navires, ce qui aurait mené à une déréglementation totale du statut de docker et à la précarisation des 50000 dockers
travaillant dans l’Union Européenne.
La violence de la manifestation était une réponse à cette violence institutionnalisée. De plus, les actions des
dockers étaient clairement ciblées contre les instigateurs de cette directive -les institutions européennes- et les garants de l’ordre social inégalitaire -la police-. En ce sens, la violence des dockers était légitime.
Le Parlement européen a finalement repoussé la directive mise en cause.
Mais donner raison aux revendications des dockers n’empêche pas le pouvoir de châtier leur révolte légitime : les peines vont ainsi d’un mois de prison avec sursis à quatre mois fermes. Les dockers sont victimes de la répression, comme tous les mouvements sociaux européens ces dernières années.
Alternative Libertaire appelle à la solidarité avec les dockers condamnés et demande leur amnistie.
Alternative Libertaire,
le 20 janvier.