Mas de Granier, Longo maï, Caphan - 13310
Mas de Granier, Longo maï, Caphan - 13310
Depuis la violente répression de l’action anti-bassines à Sainte-Soline fin mars, on dirait bien que la terre se soulève. Plus de 100 000 personnes ont signé une tribune déclarant « nous sommes les Soulèvements de la terre », une centaine de comités locaux se sont organisés à travers le pays, des rassemblements fleurissent dans les villages, et les 22 et 23 avril encore, la manifestation "Sortie de route" contre le projet d’autoroute A69 entre Castres et Toulouse, qui menace 400 ha de terres agricoles, bois et zones humides, a rassemblé plus de 8000 personnes et affirmé leur détermination.
Pendant ce temps, le gouvernement, résolu à faire disparaitre toute forme de contestation écologique, menace les Soulèvements de la Terre de dissolution. Les intérêts des bétonneurs et des accapareurs sont plus que jamais bien gardés.
Nous assistons probablement à un point de bascule dans les luttes environnementales. Comme le dit Corinne Morel-Darleux, « si nous n’avons jamais été aussi fort.es, nous n’avons jamais non plus été aussi exposé.es ». Et cela nous demande de comprendre ce qui nous arrive, de prendre soin les un.es des autres, d’inventer de nouvelles façons de nous organiser, et aussi de prendre du recul sur les derniers évènements afin de gagner en puissance sans rien perdre des joies et des attentions qui nous animent.
Ainsi, nous vous proposons de :
revenir sur les mobilisations de Sainte Soline et Toulouse-Castres
faire un point politico-juridique
relayer certaines voix, notamment féministes, qui ouvrent une perspective critique de l’intérieur sur l’action des Soulèvements de la Terre et qui invitent à penser autrement les stratégies de lutte
réfléchir aux luttes locales, notamment contre le projet de contournement autoroutier d’Arles, et l’usine de pate à papier FibreExcellence à Tarascon
Cette rencontre sera aussi l’occasion de présenter le numéro « Ces terres qui se défendent » de la revue Socialter.
Discussions à partir de 18h suivies d’un repas à prix libre.
Avec des membres du collectif Reprises de terre, Geneviève Azam et Virginie Maris de l’association Défense des terres, Sébastien Mabile, juriste spécialisé en droit de l’environnement, et surtout avec vous toutes et tous qui souhaitez réfléchir aux stratégies de luttes que nous voulons déployer.
Nous sommes en train de réfléchir à un temps de lectures collectives plus tôt dans l’après-midi. Précisions à venir sous peu, gardez votre aprèm pour donner du temps aux échanges !
A très vite !