Une tribune pour les luttes

Droit de réponse aux diffamations d’Olivier Ihl

écrit le 02/12/07 à 23:22:56 par des étudiants bloqueurs (IEP de Grenoble)

Article mis en ligne le lundi 3 décembre 2007

Suite aux nombreux propos mensongers diffusés par Olivier Ihl dans
différents médias, nous, étudiants de l’IEP, témoins des évènements qui se
sont déroulés Jeudi 29 novembre 2007 devant l’IEP, tenons à rappeler la
véracité des faits.

6h30 : Après avoir rassemblé le matériel du blocage aux alentours du
bâtiment, une quinzaine d’étudiants s’est approchée de l’entrée pour
l’installer rapidement. A ce moment, la concierge nous a interpellés par
la fenêtre, à droite de l’entrée. Elle n’était pas surprise de nous voir
et a manifesté son mécontentement, comme tous les matins de blocage.
7h00 : A l’arrivée de Mr Ihl, il ne restait que trois étudiantes devant
l’IEP, les autres étant partis chercher du matériel pour consolider le
blocage, dont des branches. Mr Ihl est sorti, suivi de la concierge et
d’un de ses collègues par la porte latérale droite, la débloquant. La
concierge a tenté de dialoguer, nous expliquant que « ça va mal finir
aujourd’hui, il est énervé ». Une étudiante a de même tenté d’aller parler
à Mr Ihl qui lui a répondu « je ne discute pas avec vous ». Il nous a
menacé de « lâcher les chiens » « ils n’ont pas mangé depuis deux jours »
« attention ils mordent ». Il ordonna à la concierge de les lâcher et
tenta de les exciter en criant « weiss » (« mord » en allemand) et tapant
sur le matériel du blocage, « le bruit, ça les excite » a-t-il ajouté. Une
partie des étudiants s’est enfuie en courant pendant que d’autres
restaient en attente derrière la haie. C’est à ce moment là que certaines
personnes se sont munies de branches, alors que d’autres étudiants,
attirés par le bruit se sont précipités vers l’IEP, en soutien. Nous
étions alors une trentaine d’étudiants. Nous nous sommes rapprochés
progressivement afin de reconstruire le blocage, les branches servant
alors à le consolider et à se protéger des chiens. Aucune menace verbale
et physique n’a été proférée à l’encontre de Mr Ihl. Le froid régnant et
l’autorité qu’il incarne justifient que certains étudiants se sont couvert
le visage avec écharpes et bonnets. Nous précisons que ce regroupement
étudiant agissait sans leader. Le groupe comprenait un grand nombre
d’étudiants de l’IEP. Personne ne s’est approché à moins de deux mètres de
Mr Ihl.

Il a alors saisi la structure métallique d’une poubelle. Il a porté un
coup dans le vide, menaçant de frapper ceux qui s’avanceraient davantage :
« si vous approchez je vous tape dessus ». De suite, il s’est avancé vers
les étudiants les plus proches frappant par trois fois l’un d’entre eux. A
noter que les coups étaient séparés de quelques secondes.
Beaucoup d’étudiants, alors en retrait, se sont avancés vers eux en
criant, choqués par ce qui venait de se passer. Un étudiant l’a retenu
pour qu’il cesse, et un autre lui a retiré l’objet des mains. Nous
précisons que pendant ces faits, un membre du personnel de l’IEP était
présent, proche de Mr Ihl. A aucun moment il n’a manifesté des signes
d’inquiétude, il fumait d’ailleurs une cigarette.

Concernant la grille en fer évoquée dans le récit de Mr Ihl, elle n’a
jamais servi à l’attaquer. Nous pensons qu’il s’est blessé en la secouant
ou en saisissant un autre objet servant au blocage.

Ce n’est qu’après les coups que des slogans ironiques ont été prononcé,
nous tenons à repréciser que ces slogans n’étaient nullement menaçants.
Ils moquaient les ambitions politiques d’un individu capable de tels
actes.

Quelques minutes plus tard, à la demande de Mr Ihl, la brigade
d’intervention de la police composée d’une vingtaine d’hommes équipés et
armés sont intervenus pour déloger les étudiants. Le groupe, organisé en
chaine pacifique de résistance, s’est fait chargé violemment, par deux
fois, blessant certains étudiants.

Nous dénonçons fermement le détournement de la réalité qui a été opéré par
le directeur de l’IEPG, relayé par un vaste réseau médiatique. Il n’hésite
pas à user et abuser de propos mensongers afin de préserver sa carrière
politique. Les stratégies de victimisation déployées sont flagrantes et
déplorables (CF. interview de France 3 et PigéMag). La diabolisation et la
stigmatisation des étudiants dits « bloqueurs » sont grotesques (CF. les
articles de Libération, Le figaro, 20 minutes, le Dauphiné Libéré). Par ce
communiqué nous tenons à mettre au vu et au su de tous cette attitude
scandaleuse. Nous exigeons des excuses publiques de sa part.

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