Le nouveau projet de Traité, s’il n’a plus le qualificatif « constitutionnel », n’en est pour autant ni « mini », ni « simplifié ».
Pour l’ampleur et la signification des modifications aux Traités existants, proposées dans le nouveau texte, pour les enjeux nationaux et internationaux posés, et pour le respect de la souveraineté des citoyens français, le Mouvement de la Paix considère qu’un débat public d’envergure doit être engagé et que le suffrage universel doit à nouveau être sollicité pour se prononcer par référendum sur cette nouvelle version. Ce qu’un référendum a tranché, seul un référendum peut le reconsidérer. Se contenter, précipitamment, de la seule voie parlementaire serait un contournement de la souveraineté populaire.
Les thèmes internationaux et européens, l’alignement sur l’Otan, la hauteur des dépenses militaires ont été remarquablement absents ou estompés dans les campagnes électorales présidentielles et législatives de 2007. De ce fait, on ne peut considérer que les parlementaires aient un mandat du peuple sur ces sujets. Les citoyens ont le droit d’en débattre et d’exprimer leurs choix. Seul un nouveau référendum le permet.
Notre analyse du nouveau texte se fait au regard des mêmes critères qui nous avaient amenés à porter une appréciation critique sur le Traité Constitutionnel rejeté par le peuple français en 2005, c’est-à-dire les thèmes constituant la Culture de la Paix tels que l’Assemblée générale unanime de l’Onu et l’Unesco les ont définis pour cette première décennie du 21ème siècle. (…)
Le Mouvement de la Paix appelle ses adhérents, ses amis, la population à exprimer avec force la volonté de voir émerger une Europe pacifiste et démocratique, porteuse des valeurs de justice sociale, de coopération, de développement durable, engagée en faveur du désarmement général et contrôlé, de la prévention et de la résolution pacifique des conflits dans le respect du droit international et des principes de la Charte de l’Onu. Il soutient l’appel du comité national pour un référendum
(www.nousvoulonsunreferendum.eu).
Saint-Ouen, le 13 décembre 2007