Traduction : Thierry Discepolo (édition Agone)

Mise en scène Joëlle Cattino
Distribution Ivan Romeuf
Création lumière Jean-Louis Floro

Après 116 ans passé au ciel, Dieu et les siens accordent, après une longue manifestation et un soutien de plusieurs partisans, à Karl Marx un moment sur terre.
Il voulait revenir dans le quartier où il vivait à Londres, Soho mais un cafouillage bureaucratique le renvoie aujourd’hui ici…

« J’ai écrit cette pièce à une période où l’effondrement de l’Union Soviétique provoquait dans les grands médias et chez les leaders politique une jubilation quasi universelle : non seulement “l’ennemi” était mort, mais les idées du marxisme étaient discréditées. Le capitalisme et l’économie de marché avaient triomphé. Le marxisme avait perdu. Marx était vraiment mort. Je jugeais donc important de montrer clairement que ni l’URSS ni les autres pays qui, se disant marxistes, avaient installé des Etats policiers n’incarnaient la conception du socialisme de Marx. Je voulais montrer un Marx furieux que ses conceptions aient été déformées jusqu’à être identifiées aux cruautés staliniennes. Je pensais qu’il fallait sauver Marx non seulement de ces pseudo-communistes qui avaient instauré un ordre répressif dans différents coins du monde, mais aussi de ces essayistes et de ces politiciens de l’Ouest qui s’extasiaient alors devant le triomphe du capitalisme. »
Howard Zinn