COMMUNIQUE de la CGT 5 mai 2008

Les sans-papiers qui ont engagé le mouvement le 15 avril sont des travailleurs. En se mettant en grève sur leur lieu de travail, ils font la démonstration de leur rôle et de leur place dans la société. Ils luttent pour les droits et la dignité de tous les sans-papiers.

Comme la CGT l’a dit à maintes reprises, il n’est pas question d’exposer, face à la préfecture, des non-grévistes tant que les dossiers de ceux qui sont dans le mouvement n’ont pas été résolus positivement.

Depuis le vendredi 2 mai, des sans-papiers emmenés par la coordination des collectifs de sans-papiers du 75 occupent la Bourse du travail demandant à la CGT de prendre les dossiers refusés par la préfecture de police de Paris. Cette provocation de la préfecture a conduit des sans-papiers à se tromper de cible. La CGT regrette cette occupation car la véritable cible est Sarkozy, son gouvernement et le patronat.

Toutefois, la CGT n’envisage pas de faire évacuer les lieux par les forces de l’ordre, ce qui n’a jamais été dans ses pratiques.

Par ailleurs, elle alerte les travailleurs sans papiers qui occupent la Bourse du travail que toute grève doit se faire dans l’entreprise, face à l’employeur, décidée collectivement, sous la couverture légale d’une organisation syndicale.

C’est sous la pression des travailleurs sans papiers grévistes que le gouvernement a fait savoir qu’il donnait des instructions aux préfectures de la région parisienne pour examiner les 1 000 dossiers déposés.

C’est en régularisant au plus vite ces travailleurs toujours en grève, occupant leur lieu de travail pour certains depuis le 27 mars, que le gouvernement, à travers les préfectures, doit assumer ses responsabilités et arrêter toute forme de provocation tendant à opposer les travailleurs sans papiers entre eux.

En organisant et soutenant les grèves de travailleurs sans papiers, la CGT est pleinement dans son rôle de syndicat.

http://www.cgtparis.fr

Union des syndicats CGT de Paris

85 rue Charlot 75140 PARIS cedex 03

Téléphone 01 40 29 14 40

Télécopie 01 48 87 89 97

Courriel cgt.paris chez wanadoo.fr
CCP 27 46 74 P Paris

Contact : Union Départementale CGT 75

01 40 29 14 40

Paris, le 4 mai 2008

5eme JOUR D’OCCUPATION DE LA BOURSE DU TRAVAIL PAR LA COORDINATION 75

La coordination 75 des sans papiers a entamé depuis vendredi 02 mai
l’occupation de la bourse du travail, rue Charlot à Paris. Cette action
a pour but d’interpeller le syndicat CGT sur les accords qu’il a passé
avec l’Etat en vue de la régularisations des travailleurs sans papiers
en grève.

La coordination 75 qui a essayé mercredi 30 avril de déposer un millier
de dossiers de travailleurs sans papiers à la préfecture de Paris, s’est
vue opposer un refus de dépôt au prétexte que ces dossiers n’étaient pas
présentés par la CGT.

Plusieurs réunions avaient auparavant eu lieu entre le syndicat et les
portes paroles des différents collectifs membres de la coordinations 75
des sans papiers. Le but de ces réunions était pour la coordination de
savoir dans quelle
mesure elle pouvait intégrer le mouvement de grève initié par la CGT et
l’association Droits Devant !!. On a expliqué à la coordination qu’il
n’était pas possible de rejoindre ce mouvement et qu’elle n’avait qu’à
monter sa propre
grève. L’occupation initiée ce vendredi et qui se poursuit actuellement
avait donc l’objectif de demander des explications au syndicat qui
semble avoir obtenu de la part de l’Etat l’exclusivité du droit à
déposer collectivement dans les différentes préfectures d’le de France,
les dossiers de travailleurs migrants. La coordination souhaitait
également savoir dans quelle mesure l’a CGT pouvait appuyer son
initiative de dépôt de dossiers.

NOUS DEMANDONS :

‑Un rendez‑vous avec Monsieur HORTEFEUX ministre de l’immigration et de
l’identité nationale

‑Un rendez‑vous avec Monsieur GAUDIN Préfet de Police de Paris

‑La régularisation de tous les travailleurs et travailleuses sans papier.

‑Pour ces rendez‑vous, nous demandons l’appui de la CGT

Plusieurs centaines de Sans-Papiers de la
coordination 75 occupent depuis 14h30 l’Union Départementale CGT de
Paris - 85, rue Charlot - XIème arrondissement.

Nombre d’entre eux sont syndiqués et se sont vu signifier une fin de non
recevoir par les "Organisateurs" de la grève des Sans-Papiers en Ile de
France.

Travailleurs et dont le profil correspond en tous points à celui des
personnes dont les dossiers ont été déposés, ils étaient allés en
Préfecture pour déposer à leur tour un millier de dossiers. La Préfecture les a refoulés et les
a réorientés vers la CGT, seule habilitée à déposer des demandes de
régularisation.

Les Sans-Papiers se sont alors résolus à venir occuper cette nouvelle
"annexe" de la Préfecture et demandent à l’UD CGT que toute la lumière
soit faite sur la teneur des négociations entre le Ministère de
l’Immigration, Droits Devant ! et la CGT.

COMMUNIQUE DE LA PART DE LA CSP 75 :

VENDREDI 2 MAI /OCCUPATION DE LA BOURSE DU TRAVAIL PAR LA
COORDINATION 75
85 rue Charlot, Métro République ( pas rue du château d’eau)

Par cette action la CSP 75 des sans papiers, regroupant l’ensemble des
collectifs d’arrondissement, souhaite interpeller le syndicat CGT.

En effet la coordination 75 reconnaît l’exemplarité du mouvement de grève
conduit par le syndicat et l’association Droits Devant.

Ce mouvement a la mérite d’avoir mis sur la place publique les problèmes des
travailleurs sans papiers et la nécessité pour eux d’etre régularisés.

Cette grève a ouvert une brèche à une régularisation d’envergure pour les
travailleurs sans papiers d’Ile de France.

Ainsi près de 1000 dossiers ont été déposés par la CGT auprès des
différentes préfectures afin d’être favorablement étudiés.

En revanche, constat a été fait par la coordination 75 , que les dépôts de
dossiers sont assujettis à un appui de la CGT.

La preuve en a été faite ce mercredi 30 avril lorsque la coordination 75 des
sans papiers s’est rendu en délégation pour déposer les dossiers d’un
millier de travailleurs auprès de la
Préfecture de Paris.

Ce dépôt nous a été refusé. Or nombre de grévistes appartiennent également à
différents collectifs membre de la coordination 75 et à ce titre la CGT ne
peut fermer les yeux sur le soutien que nous lui avons apporté.

— Les questions que nous posons sont les suivantes :

*** Quel est exactement l’ACCORD qui a été passé entre l’Etat et les
différents représentants
De cette grève ?

*** Cet accord prévoit-il l’exclusivité pour la CGT ET DROITS DEVANT, du
dépôt de dossiers

Qui seront pris en compte par cet accord ? CE QUI BIEN SÛR LIMITERAIT LA
PORTEE D’UN MOUVEMENT QUI AURAIT PU CONDUIRE A DES REGULARISATIONS BIEN PLUS
MASSIVES !

AINSI DEVANT LE MANQUE DE DIALOGUE ET L’OBSTINATION DE LA
CGT
A NOUS OUBLIER, nous demandons :

 l’ouverture de discussions avec le syndicat pour envisager la prise en
compte de la coordination 75 des sans papiers, dans les accords passés avec
l’Etat.

 La prise en compte de nos dossiers de travailleurs sans papiers au même
titre que ceux déposés par la CGT , afin qu’eux aussi soient "favorablement"
étudiés.

Les Sans-Papiers en lutte

( La coordination 75, qui existe depuis une dizaine d’années, regroupe
surtout des sans-papiers et quelques soutiens. L’organisation affirme
avoir de son côté présenté 1000 dossiers pour des régularisations à la
préfecture de Paris. « On avait tout fait comme la CGT. C’était des
dossiers qui concernaient les travailleurs des 30 métiers en tension.
Mais à la préfecture, on nous a dit qu’il fallait faire des
présentations individuelles ou aller voir la CGT. »
)

Paris, le 2 mai 2008

Les sans papiers qui ont engagé le mouvement le 15 avril, et pour certains le 27 mars, sont des travailleurs. En se mettant en grève, ils font la démonstration de leur rôle et de leur place dans la société. Ils luttent pour les droits et la dignité de tous les sans papiers.

Contact :
UD CGT 75 : 01.40.29.14.40