Soulagement ...

L’adjudant de gendarmerie qui l’accusait de lui avoir porté des coups ne s’est
même pas déplacé, il faut dire que le procès avait été reporté pour pouvoir
visionner à l’audience le film de l’arrestation de Gilles ... vidéo accablante
pour l’accusation dans laquelle on le voit à terre être roué de coups de tonfa
par le gendarme. Même la procureur a demandé la relaxe !

C’est finalement une irrégularité de procédure qui a été retenue par le juge
pour son verdict : les flics avaient omis de prévenir son avocate (maître Irène
Terrel) lors de sa garde à vue alors qu’il en avait fait la demande.

L’ensemble
de la procédure est donc annulée.

Ca fait du bien de ressortir du palais de justice avec le sourire ... c’est
tellement rare ...

Rappel : pour le soutien financier, chéques à envoyer à :

Procès Gilles RESF
c/o Mille-Babords
61 rueConsolat
13001 MARSEILLE

à l’ordre de Florence Gilain (je ferai moi un chèque global pour maître Terrel)

Merci à ceux qui ont déjà soutenu ...

Comparution devant la 30ème chambre du TGI de Paris le mardi 17 juin à 9h.

Rappel des faits :

Samedi 5 janvier

Depuis 2 semaines, dans les prisons spéciales pour étrangers du Mesnil-Amelot et de Vincennes, ceux que l’administration nomme hypocritement les retenus ont initié un mouvement de révolte à la fois pour appeler à la libération de tous les sans-papiers enfermés et pour alerter sur les conditions de vie et les violences qu’ils subissent dans les centres.

Alors qu’à Vincennes depuis 1 semaine des personnes se rassemblent chaque après-midi devant le centre de rétention en solidarité avec les prisonniers en lutte, une manifestation qui part de la porte Dorée pour rejoindre la prison est organisée. En fin de parcours, les manifestants sont bloqués dans une petite rue à l’écart des bâtiments de détention de façon à ce que cette solidarité venue en nombre soit la moins visible possible des retenus qui manifestent eux aussi à l’intérieur du centre.
Tout près de là, du parking qui sépare le centre de rétention de l’hippodrome, on peut apercevoir et entendre les prisonniers qui manifestent au cri de « 
liberté ! » en agitant une banderole. Quelques personnes sont là, criant des slogans de soutien à l’unisson avec les emmurés.
Mais cette fois encore, la maréchaussée ayant sans doute pour ordre de faire en sorte que les prisonniers sans-papiers de Vincennes ne voient ni n’entendent celles et ceux qui à l’extérieur sont solidaires de leur lutte pour la liberté...

Les forces de l’ordre commencent alors à se déployer et à vouloir interpeller des manifestants ou présumés tels et c’est à ce moment là que Gilles est violemment jeté à terre, immobilisé et frappé par plusieurs gardes mobiles. Il est ensuite emmené, mis en garde à vue et, comme toujours dans ce genre d’affaires, accusé de violences et rébellion contre un gendarme.

Scénario de plus en plus banal pour celles et ceux qui participent aux mouvements sociaux : il s’agit à chaque fois d’attraper quelques personnes histoire de dissuader les autres.

Face à ces procédures d’intimidation qui se multiplient nous ne devons pas rester seuls et nous appelons celles et ceux qui le peuvent à venir soutenir Gilles lors de sa comparution devant la 30ème chambre le mardi 17 juin à 9h.

Non aux rafles, non aux expulsions, fermeture des centres de rétention et surtout LIBERTE pour toutes et tous avec ou sans papiers !

http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article14075