Après 23 jours de grève de la faim et 12 kilos de perdus, la détermination
de Mikhaïl Starostine a payé ! Il a été libéré hier du Centre de Rétention du
Canet sur décision du Préfet avant la date prévue, et a obtenu un
rendez-vous à la Préfecture jeudi prochain.
C’est une réelle victoire pour M. Starostine, victime de la double peine
(prison il y a longtemps + arrêté d’expulsion du territoire), qui semble se
dessiner. Les militants du RESF, les élus, etc qui l’ont soutenu, sa famille
et M. Starostine au premier chef espèrent qu’il s’agit de se voir notifier
une assignation à résidence, première étape vers un titre de séjour.
Fin du calvaire (?) pour M. Starostine, 30 ans, de nationalité russe, en
France depuis 1997, qui a purgé sa peine et passer des diplômes en prison,
marié en 2003 et père de trois enfants - dont deux qui pourront faire leur
rentrée à l’école maternelle lundi à Marseille… accompagnées de leur père.
Mikhaïl Starostine et le RESF appellent les journalistes à venir à une
*conférence
de presse*, mardi 2 septembre, 11h, dans les locaux de la Ligue des Droits
de L’Homme (34 cours Julien 13006, Métro Notre Dame du Mont) et un *
rassemblement* dans le calme est prévu devant le Bureau des étrangers (66
bis rue Saint-Sébastien, 13006, Métro), jeudi 4 septembre, à 8h45 pour
accompagner Mikhaïl Starostine à sa convocation par la préfecture.
LIBERTE pour Yakup DURUKAN et Cahit GEZGINCI !
M. DURUKAN et M. GEZGINCI, sont tous deux kurdes, tous deux craignent pour
leur liberté et leur sécurité s’ils sont expulsés en Turquie, preuves à
l’appui. La loi anti-terroriste d’août 2006 en Turquie permet tout. Malgré
leurs démarches plusieurs fois réitérées, l’asile ne leur a pas été accordé
: les preuves (trace de tortures, blessure par balle dans le tibia) : « ne
présentant pas de garanties d’authenticité suffisantes ».
Et bien que parlant français, bien qu’ayant un travail, des enfants, bien
qu’étant là depuis des années… rien n’y fait, pas de titre de séjour malgré
leurs demandes. Pour Yakup DURUKAN cela fait le 2e refus d’embarquement.
Pour Cahit GEZGINCI cela fait le 6e refus et il a fait pour cela plusieurs
mois de prison. Ils savent tous deux que le retour en Turquie c’est la
torture dans un commissariat, plusieurs années de prison s’ils ne sont pas
envoyés au front Iraquo-turc où l’armée turque bombarde villages et
positions des partisans du peuple kurde.
Nous exigeons la libération immédiate et la régularisation de Yakup DURUKAN
et Cahit GEZGINCI !
RESF13
Contacts : 06.31.32.48.65