Une tribune pour les luttes

mardi 9 septembre 2008

MARSEILLE

20 h

20 h au cinéma Le Variété, 37 rue Vincent-Scotto (angle Canebiere), 13001

au cinéma Le Variété

Le sel de la mer, film d’Annemarie Jacir

proposition de Palestine 13

Bonjour, amis des Palestiniens, ceux-ci ne font certes pas la une,
mais qui continuent à être rongés par le blocus, l’occupation et les
barrages. Ne les oublions pas !

Palestine 13 vous propose d’aller voir tous ensemble le film « Le sel
de la mer », aux Variétés mardi prochain à 20
h. Analyse du Monde ci-dessous. Ce qui nous permettrait d’en discuter en
prenant un verre après le film.

Analyse du monde

www.millebabords.org/spip.php?artic...

Film éminemment politique bien sûr avec de si beaux acteurs filmés efficacement sous forme de road movie, voire de film de gangsters sympathiques. L’illégalité est constitutive de la vie des palestiniens, déjà dans le moindre déplacement. La jeunesse abime son énergie dans des rêves d’ailleurs : l’Américaine pour Jaffa qui n’existe plus et le serveur de Ramallah n’ira pas au Canada. Lumineux, nuancé, indispensable.
un très beau regard sur la difficulté d’être palestinienne

Présenté dans la Sélection "Un Certain regard" de Cannes 2008, "le sel de la mer" est le premier long métrage de la réalisatrice palestinienne Annemarie Jacir. Les films palestiniens, on les compte sur les doigts d’une seule main : ""Noce en Galilée", "Intervention divine", "Paradise now", et donc, "Le sel de la mer". On dit souvent que les difficultés rencontrées par un pays et ses habitants ont souvent un effet bénéfique sur le cinéma de ce pays. Concernant la Palestine, c’est sûrement vrai. Comme c’est vrai, d’ailleurs, pour le cinéma israélien ! "Le sel de la mer" nous raconte la rencontre de Soraya, une américaine de 28 ans, d’origine palestinienne, avec la terre de ses ancêtres. Parmi ceux-ci, il faut remonter à ses grand-parents pour trouver une naissance en Palestine. Ses parents, nés après 1948, sont nés au Liban. Et elle, à Brooklyn ! Et si elle fait le voyage inverse, c’est pour s’installer en Palestine. Le film est une succession de rencontres, la première, pas la plus facile, étant l’accueil des autorités israéliennes à l’aéroport ¨Ben Gourion. De Ramallah à Jaffa, de Jaffa à Dawayma/Souba, il sera question, entre autres, d’argent appartenant à son grand-père, gelé sur un compte, mais irrécupérable et de maison familiale devenue maison familiale d’une famille israélienne. Ce film nous montre en 1 h 45 mn ce que peut être le malheur du peuple palestinien qui a tout perdu ou presque, et cela, sans faire preuve, pour autant, d’un anti-israélisme farouche. Suheir Hammad, l’actrice qui joue Soraya, est elle même née en Jordanie mais a grandi à Brooklyn. Elle trouve là un premier rôle dans lequel elle montre de très bonnes qualités de comédienne, en plus d’une grande beauté. Pour finir, On notera deux anecdotes : un des palestiniens rencontrés par Soraya est un très bon sosie de Zinédine Zidane ; et comme dans "Intervention divine", on trouve des plans censés se passer en Palestine mais tournés à Marseille ! Probablement des tracasseries administratives de la part des autorités israéliennes !

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