Une tribune pour les luttes

Communiqué de l’Union Syndicale de l’Intérim CGT du 18 septembre .

Sans-papiers intérimaires - Occupation des agences de travail temporaire

Article mis en ligne le samedi 20 septembre 2008

Aujourd’hui, jeudi 18 septembre 2008, à 10 h, des travailleurs sans-papiers, soutenus par des militants de l’Union Syndicale de l’Intérim CGT (USI-CGT) ont décidé d’occuper, l’agence de travail temporaire MANPOWER de la rue Parrot dans le 12ème arrondissement de Paris.

Précaires parmi les précaires, les intérimaires sans-papiers sont les travailleurs les plus exposés. Payés au rabais, confrontés à des conditions de travail dignes d’un autre temps, ils sont privés de droits. Ils ne peuvent se défendre face aux abus sous peine de se voir arrêter, emprisonner et expulser. Ils sont des milliers à travailler dans l’insécurité et la peur.

Fin mai, les premières actions d’intérimaires sans-papiers concernaient principalement des entreprises de travail temporaire de petite taille qui restent toujours occupées (MAN BTP, PERFECT INTERIM, CAPI,…) Le mois d’août s’est caractérisé par l’occupation du centre de traitement d’ordures ménagères de Romainville (93) qui s’est terminé par le règlement du conflit mais qui a permis de mettre à découvert la complicité d’une importante entreprise de travail temporaire, START PEOPLE, avec les grands groupes industriels.

Les grands groupes du BTP, le patronat de l’intérim et les réseaux de sous-traitance participent à l’unisson dans l’organisation de cet esclavage moderne. Ils savent qu’ils pourront tirer un maximum de profit en disposant d’une main d’œuvre malléable et corvéable parce ce qu’elle survit sous la menace. Le nombre d’intérimaires sans-papiers est à la mesure de l’impunité dont bénéficie le grand patronat. Et pour cause, le ministre HORTEFEUX a donné pour consigne de bloquer et refuser tout dossier de demande de régularisation concernant les intérimaires sans-papiers. Une décision qui conforte la délinquance patronale.

Depuis le 20 mai, l’USI-CGT est intervenu, à maintes reprises, auprès du PRISME (syndicat patronal du travail temporaire). Sans résultat. L’Union Syndicale de l’Intérim CGT interpelle les pouvoirs publics pour que les travailleurs intérimaires sans-papiers soient régularisés. La CGT compte s’employer à fond pour faire de sorte que les salariés sans-papiers deviennent des salariés à part entière.

Ils bossent ici, ils vivent ici, ils restent ici !

Régularisation de tous les travailleurs sans-papiers !

Retour en haut de la page

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Répression c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 1265