17 h au local du CIRA, 3 rue Saint-Dominique, 13001 (angle Place des Capucines)
17 h au local du CIRA, 3 rue Saint-Dominique, 13001 (angle Place des Capucines)
Albert Camus fit la rencontre d’une personnalité libertaire phare, Rirette Maîtrejean, lors de l’exode en 1940. Après la guerre, des jeunes militants sollicitèrent sa pensée pour élaborer de concert une intelligibilité du monde d’alors. En 1949, Albert Camus signe son premier texte dans la presse anarchiste. Cette collaboration ne cessa pas. Elle se scella par une forte amitié faite d’estime, de chaleur, de fraternité dans les luttes.
Ce recueil retrace l’élaboration de la pensée de Camus sous la guerre froide, lui qui refusait de se prosterner devant l’une ou l’autre des grandes puissances. À l’époque, il était le seul intellectuel à s’appuyer sur le troisième camp : des objecteurs de conscience, des anticolonialistes écartés, des syndicalistes révolutionnaires.
Les libertaires, de leur côté, l’ont défendu dans sa querelle avec Sartre et Jeanson qui suivit L’Homme révolté ; dans l’intervention de Camus aux côtés des syndicalistes algériens de Messali Hadj anéantis par le FLN ; en prenant position contre un surréalisme qui l’insulta ; dans le soutien inconditionnel de Camus à l’Espagne antifranquiste et ses interventions inlassables en faveur des rébellions majeures du bloc de l’Est, Berlin 1953, Budapest 1956.
Cet aspect d’Albert Camus, méconnu du grand public, est toutefois essentiel de « l’homme révolté » qu’il fut.
Albert Camus et les libertaires, écrits rassemblés par Lou Marin. Égrégores éditions, Marseille 2008, 361 pages, 15 euros. (ce livre est disponible au CIRA).
Théâtre Toursky, 16 Passage Léo Ferré, 13003