Avant de présenter son pseudo "programme d’action" pour 2009, Darcos a abordé le chapitre de la désobéissance dans les écoles. « J’adresse un appel solennel aux organisations syndicales pour qu’elles se désolidarisent de ces enseignants, très peu nombreux d’ailleurs, qui refusent de mettre en place les évaluations » en primaire. « Je les appelle solennellement à prendre leurs responsabilités et donc leurs distances sans ambiguité avec ces pratiques. »
SUD "prend ses responsabilités" en appelant tou-te-s les collègues concerné-e-s à rejoindre le mouvement des désobéissant-e-s. Nous appelons les autres collègues à manifester leur solidarité avec les désobéissant-e-s, y compris financièrement. Evaluations nationales, 60 heures ou autres : les mesures qui sont imposées sans la moindre concertation, et qui visent à faire reculer la qualité du service public, ne sont pas acceptables. Les sanctions envisagées, en particulier contre Alain Refalo, relèvent de la provocation et jettent de l’huile sur le feu. Nous les prenons comme un encouragement. Notre collègue a tout notre soutien.
C’est l’attitude irresponsable, méprisante et belliqueuse du ministère qui est la cause des dysfonctionnements actuels. Il paraît qu’aujourd’hui en France, lorsque l’on fait grève, "ça ne se voit plus". Nos camarades de SUD Rail ont pourtant prouvé le contraire. Leur lutte de la gare Saint-Lazare est un encouragement pour tou-te-s les salarié-e-s.
Il est clair pour nous que les journées isolées de grève sectorielle ne suffisent pas. SUD participe à la radicalisation et à la montée en puissance du mouvement social, qui doit diversifier ses modes de lutte. Le monologue social, ça suffit !
Au-delà de l’incontestable réussite du 29 janvier, par les collectifs locaux, avec les parents, les lycéen-ne-s, les étudiant-e-s, amplifions les résistances, structurons le mouvement nationalement, non pas simplement pour défendre l’existant, mais pour améliorer le service public d’éducation, avec tous les autres services publics.
vendredi 30 janvier 2009