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Editorial : Le pire est toujours possible
Lorsque la crainte de l’uniforme tient lieu de morale civique, les
libertés fondamentales sont en grand danger. Lorsque la vue des policiers
ou des gendarmes suffit pour calmer les ardeurs contestataires d’une
population jusqu’alors peu encline à tout accepter, il convient de
s’inquiéter de l’avenir des institutions démocratiques. Lorsque les plus
déterminés se voient contraints de marcher droit, cela porte un nom :
contrôle social ! Lorsque l’on commence à se méfier, entre collègues de
travail, pour savoir lequel risque de passer au tourniquet du
licenciement, la solidarité n’est plus qu’un vague souvenir. Lorsque l’on
soupçonne son voisin de palier de manger le pain de la police, il est
certain que la suspicion s’est installée en lieu et place de l’amitié ou
de la simple courtoisie. Sommes-nous déjà arrivés à ce niveau de décadence
? Est-il possible d’avoir oublié à ce point les leçons d’un sinistre passé
? En un temps où les forces de l’ordre disposent de plus en plus de
pouvoir, il serait utile de rappeler ce que pouvait représenter la police
triomphante à une époque où il n’était pas question de répliquer à ses
ordres. Sauf à risquer un voyage vers des lieux d’où l’on n’était pas
certain de revenir. Bien sûr, il s’agit là d’un passé heureusement révolu,
mais les mauvaises manières policières envers les parias n’ont pas varié.
Allez donc demander à une famille, placée en centre de rétention
administrative, avant son expulsion, si elle est satisfaite de son sort
car la porte de sortie ne conduit plus à Auschwitz…
Maurice Rajsfus
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Informations nécessaires
Depuis notre passage du bulletin papier à Internet, l’audience de Que fait
la police ? s’est considérablement développée mais, dans le même temps,
votre courrier n’a fait que se tarir. N’oubliez pas que les coupures de la
presse régionale sur les bavures et les dérives de la police et de la
gendarmerie nous sont précieuses car nombre de ces « faits divers » ne
sont pas relatés dans la pesse nationale. Nous vous rappelons notre
adresse : Observatoire des libertés publiques, C/O NSP-Agora, 20, rue
Courat. 75020 Paris.