COMITE DE SOUTIEN NATIONAL AUX HABITANTS DU « 12 DE LA RUE DU SUD » A MARSEILLE
En décembre 2005, alerté par le voisinage, le Comité Chômeurs découvre dans le 3ème arrondissement un immeuble entier, appartenant à la ville de Marseille, fermé depuis 8 ans. C’était un immeuble (composé de 1T1, 1T2, 2T3, 2T4, et 1T5 ) à caractère social et géré par H.M.P.
Voué d’abord à un projet de maison d’enfants en difficulté, porté par l’association Notre Dame de la Providence, il est abandonné par suite d’une pétition des voisins qui ne souhaitaient pas voir deux structures d’insertion sociale dans la même rue. Le bâtiment a donc servi pendant des années à stocker du matériel municipal. Le 12 rue du Sud est réquisitionné par le Comité Chômeurs en décembre et 7 familles s’y installent après quelques travaux de rafraîchissement des logements et de remise en état du jardin. Les familles se constituent en association pour proposer à la municipalité une aide à la gestion sociale du bâtiment en concertation avec le voisinage et un bail pour les 7 logements. Les familles concernées ont toutes déposé de multiples demandes de HLM et la plupart des habitants sont salariés.
Leur seule demande est d’obtenir un bail, de payer leur loyer et de vivre en bonne entente avec les habitants du quartier qui ont largement répondu le 14 janvier à un pot de l’amitié organisé par les familles en remerciement des aides apportées par leurs voisins. De nombreuses solutions ont été proposées à la mairie qui répond aujourd’hui par une assignation au tribunal.
Qu’est-ce qui est le plus moral, le plus juste ?
Laisser à l’abandon le patrimoine immobilier pour qu’il devienne la proie de rénovations immobilières luxueuses ou réquisitionner les appartements vides pour y loger des familles ?
Car, ne nous y trompons pas, il s’agit moins d’une gestion négligente du logement que d’une politique de rénovation urbaine « ambitieuse » ! Nous en voulons pour preuve la déclaration faite au « Figaro » le 18 novembre 2003 par l’adjoint au maire de Marseille Claude Valette : « On a besoin de gens qui créent la richesse. Il faut nous débarrasser de la moitié des habitants de la ville. Le coeur de la ville mérite autre chose. »
Pâle réplique de la déclaration de Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille, dans « La Tribune » le 5 décembre 2001 : _ « Le Marseille populaire, ce n’est pas le Marseille maghrébin, ce n’est pas le Marseille comorien. Le centre a été envahi par la population étrangère, les Marseillais sont partis. Moi je rénove, je lutte contre les marchands de sommeil et je fais revenir des habitants qui payent des impôts. »
Face à cette violence, des collectifs résistent à Marseille.
Me Sanguinetti (qui avait mené et gagné la lutte des « recalculés ») défend les familles et l’application du droit au logement contre la spéculation.
Nous soutenons donc la lutte des familles du 12 Rue du Sud :
Pour la régularisation de leur situation
Pour que le droit au logement ne soit pas qu’un droit déclaratif
Pour que la rénovation urbaine ne soit pas le faux nez d’un racisme rampant
Pour que les centres ville ne deviennent pas des ghettos urbains de couches favorisées.
Danielle Mitterrand, présidente de France-Libertés
Jean Ferrat,
Albert Jacquard, généticien
Mgr Jacques Gaillot, Evèque de Partenia
Enest Pignon Ernest, peintre
Gérard Mordillat cinéaste, écrivain
Didier Daeninckx, écrivain
Christian Benedetti, acteur, metteur en scène, directeur du Théâtre-studio d’Alfortville...
Jean-Claude Amara, Droits Devant
Monique Dental, animatrice du Réseau Féministe "Ruptures"
Luc Quinton, artiste
Aline Pailler journaliste radio, TV
Alain Serres, écrivain et éditeur pour la jeunesse.
Jean-Pierre Pinel, médecin Paris
Daniel Voguet, avocat à la Cour d’Appel de Paris
Serge Pey, poête, Toulouse
Nuri Albala, avocat
Aïda Chouk, présidente du Syndicat de la magistrature
Cme Jacqmin, secrétaire général du Syndicat de la magistrature
Délou Bouvier, secrétaire générale adjointe du Syndicat de la magistrature
Agnès Herzog, vice-présidente du Syndicat de la magistrature
Eric Alt, vice-président du Syndicat de la magistrature
Hélène Franco, vice-présidente du Syndicat de la magistrature
Philippe Mangeot, enseignant, Paris
Raoul Marc JENNAR, chercheur URFIG/Fondation Copernic
François David, écrivain
Claudine Baschet comédienne Paris
Jamila El Idrissi, URFIG Pyrénées Orientales
Frédérique Rigal, ingénieur, Toulouse
Serge Goiffon, informaticien, Toulouse
Marc Henry-Baudot architecte retraité responsable du Secteur spiritualité de La Vie Nouvelle, Gard
Marie Noëlle Tanguy, infirmière et déléguée syndicale CFDT Côtes d’Armor
Jean-Paul Le Marec, ingénieur agronome, Paris 19ème
François Colonna, chercheur CNRS, Paris 12ème
Francis Combes poète, éditeur Paris
Catherine Levy, sociologue au CNRS, Paris
Anita Perez, monteuse cinéma et audiovisuel, Paris
Compagnie Jolie Môme, Paris