Une tribune pour les luttes

Dans la police, pas besoin d’heure sup’ pour gagner plus

Article mis en ligne le dimanche 1er juin 2008

Témoignage

Compte rendu de comparution immédiate du 29 mai à Bobigny

Antoine est accusé d’avoir résisté avec violence à un flic et d’en avoir outragé deux autres, à la cité des Bosquets. Lors du procès d’Antoine, les flics demandent de grosses indemnités financières.

Le 27 mai, Antoine, 23 ans, aurait jeté une cannette sur des flics de la BAC, les aurait insulté et se serait débattu lors de son interpellation. Les flics affirment qu’il n’était pas seul lorsque c’est arrivé et que la plupart des personnes présentes sur les lieux auraient détallé, sauf Antoine, qu’ils ont interpellé.

Les flics sont présents pendant l’audience, ils se sont portés partie civile et demandent d’importantes indemnités. Ils sont même représentés par un avocat qu’ils ont choisi. Les deux flics outragés se disent aussi victimes de violence de la part d’Antoine, violence qui, bizarrement, n’est justifiées par aucune ITT [1] certifiée médicalement. Pour eux deux le Tribunal ne retiendra que les outrages. Lorsqu’on voit la corpulence des baqueux, notamment celui qui a un certificat médical avec 7 jours d’ITT, et quand on sait qu’ils étaient trois pour interpeller un jeune homme de 23 ans, on a quand même du mal à digérer les 7 jours d’ITT.

La complaisance des médecins chargés d’établir les certificats médicaux des flics ne manque pas. Souvent, les flics obtiennent des périodes d’ITT à rallonge quand on les compare à celles qu’obtiennent les prévenus victimes de violence policière...

Pour revenir à l’audience, l’avocate des flics demande 500 euros d’indemnités provisionnelles (en attendant une réévaluation du préjudice) pour le molosse qui aurait été violenté et 770 euros d’indemnité pour les deux autres qui ont été outragés. Elle justifie sa demande en invoquant les conséquences plus importantes qui aurait pu avoir lieu...

La jeune procureure parle d’embuscade et affirme que les violences et les outrages ne font pas partie des risques du métier pour les policiers. Elle demande 5 mois de prison ferme pour Antoine et le paiement des indemnités aux flics.

Antoine, sans emploi, est défendu et représenté par un avocat vraisemblablement commis d’office qui plaide une défense nulle ou inexistante.

L’audience a duré 28 minutes.

Antoine ramasse 2 mois de prison ferme et doit payer 900 euros : 500 euros au molosse "violenté" (en attendant la réévaluation de ses indemnités) et 200 euros à chacun des deux autres flics outragés.

Pour la police, pas besoin d’heure sup’ pour gagner plus.

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=100606

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Vos commentaires

  • Le 19 novembre 2008 à 22:13, par misterjack En réponse à : Dans la police, pas besoin d’heure sup’ pour gagner plus

    bel exemple de subjectivité...à vous lire ;
    alors que vous n’étiez pas sur les lieux, votre emploi du conditionnel en atteste ; les flics sont forcément des menteurs, les avocats des nuls, les magistrats des enfoirés, et les médecins des vendus !!!...
    ben voyons.......

    connaissez vous la citée des Bosquets au moins ???...très joli coin peuplé de "sympathiques angelots".....

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