En ce jour du 10 mai, journée nationale commémorative de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, nous voudrions rendre hommage à tous ceux -hommes et femmes, intellectuel(le)s, militant(e)s, politiques- qui ont œuvré depuis des siècles, pour que cessent définitivement ces pratiques inhumaines. Et pour qu’ENFIN leurs victimes soient reconnues.
Durant trois siècles, la France a participé à un indigne commerce international, la traite transatlantique.
Le 10 mai 2001, grâce à la détermination de Christiane TAUBIRA, députée de Guyane, une loi a été adoptée par le Parlement. Elle reconnaît la traite négrière et l’esclavage comme des CRIMES CONTRE L’HUMANITE, rendant ainsi hommage et dignité, au nom des droits de l’Homme, à tous ces hommes, femmes, enfants, achetés ou capturés en Afrique, puis vendus et exploités, notamment dans les champs de canne à sucre, en Amérique.
La France est toujours le seul pays à avoir institué, sous la présidence de Jacques Chirac, une date officielle de commémoration, geste fort qui ne doit pas perdre, avec le temps, sa résonance.
Rappelons donc combien cette reconnaissance conforte, devant l’Histoire, l’égalité de droits entre tous les êtres humains, pour un monde plus juste et plus fraternel.
Le MRAP 13 souhaite que cette journée soit l’occasion de valoriser, aux yeux de la jeunesse, les grandes figures de la lutte contre l’esclavage, contre le racisme et pour l’avancée des droits civiques à travers le monde, tels Frédérick Douglass, Victor Schoelcher, Martin Luther King, ou Rosa Parks.
Cet héritage partagé, nous l’espérons, ouvrira la voie à un
NOUVEL HUMANISME, enrichi des cultures venues des mondes créole et afro-américain, qui prennent aujourd’hui valeur universelle.