Une tribune pour les luttes

Collectif pour les droits de l’Homme en Turquie :

L’année de la Turquie en France

Article mis en ligne le jeudi 9 juillet 2009

Du 1er juillet 2009 au 31 mars 2010 - saison de la Turquie en France -. plus de 400 événements ont été prévus pour faire connaître dans notre pays la vitalité et la diversité de la Turquie dans les domaines artistiques, intellectuels, économiques et. technologiques.

A cette occasion, le Collectif pour les droits de l’Homme en Turquie souhaite faire découvrir à l’opinion française qu’il existe également dans ce pays, étroitement mêlée à tous ces domaines, une dimension sociale et humaine que l’on ne pourra pas ignorer.

Il est à déplorer, par exemple, que la créativité d’artistes et d’intellectuels turcs puisse encore être entravée par une répression d’État dans un climat d’harcèlement d’extrémistes qui a culminé avec le meurtre du journaliste Hrant Dink. Les progrès de la Turquie sur la voie des libertés démocratiques n’empêchent pas des centaines d’artistes, chanteurs, écrivains, journalistes, éditeurs, d’être encore traduits en justice, alors qu’ils expriment pacifiquement leurs points de vue. Selon un rapport du Forum économique mondial (WEF), la Turquie figure en 106ème rang sur 134 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse.

Selon l’Association des droits de l’Homme de Turquie (IHD), 22 manifestations, projections de films, pièces de théâtre, concerts, fêtes, conférences, ont été interdits en 2008. 40 titres ont été saisis, 11 médias perquisitionnés par la police. Aujourd’hui, le Prix Nobel Orhan Pamuk, bien qu’acquitté est encore harcelé, l’écrivain franco-turc Nedim Gürsel est poursuivi en justice, l’écrivain Temel Demirer condamné à six mois de prison ferme pour une intervention pacifique qu’il a donnée au Festival de la Culture de Munzur.

Les atteintes à la « culture », justement, concernent également les discriminations à l’égard des minorités Kurdes, Alévis, Chrétiennes et Juives, toutes considérées comme des groupes de citoyens de second ordre, sans parler des Roms et des réfugiés. Dans cette société multiethnique et pluriculturelle, une volonté de discrimination est inscrite dans la Constitution elle-même, et se retrouve dans les livres scolaires turcs aux relents machistes et nationalistes.

En cette année franco-turque, le Collectif pour les droits de l’Homme en Turquie attirera l’attention de l’opinion française sur toutes les atteintes aux droits civils ou politiques dans ce pays, mais également culturels, économiques et sociaux. En Turquie, en effet, d’innombrables personnes souffrent de pauvreté, d’insécurité et d’injustice, en violation de leurs droits les plus élémentaires.

La vocation essentielle du collectif est de faire connaître en France, et de soutenir en Turquie, une société civile de plus en plus décidée à protéger et à défendre ses droits fondamentaux.

Collectif pour les droits de l’Homme en Turquie : Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT France) ; Amnesty international France (AIF) ; Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (ACORT) ; Assemblée européenne des citoyens (AEC-HCA France) ; Ligue des droits de l’Homme (LDH/FIDH France).

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