Une tribune pour les luttes

Cpmmuniqué RESF du 19 janvier 2009

Un Tunisien envoyé avec des vis dans le ventre directement dans les prisons de M. Ben Ali !

Article mis en ligne le mardi 19 janvier 2010

19 janvier 2010

Ammar Lamloum, demandeur d’asile tunisien qui avait fui son pays en 2008 a été expulsé le 16 janvier.

Le 4 janvier 2010, il est convoqué à l’OFPRA pour examen de sa demande d’asile. Il s’y rend accompagné de sa femme et de ses deux enfants âgés de 6 ans et 9 mois. Puis ils repartent vers Lyon où ils résident. La voiture est alors arrêtée par la police sur l’autoroute près d’Evry (91) : contrôle routier, contrôle d’identité. M. Lamloum est embarqué par la police sous les yeux de sa femme et de ses enfants. Femme et enfants, quant à eux, sont abandonnés sur le bas-côté de la route avec la voiture. Qu’ils se débrouillent !

Pour M. Lamloum, c’est la routine policière et administrative si bien rôdée qui commence : garde à vue, délivrance d’un arrêté de reconduite à la frontière, placement en rétention. Le CRA de Palaiseau est tout près et presque vide, il y est transféré.

Le tribunal administratif rejette le recours contre l’APRF. Monsieur LAMLOUM, avait son passeport sur lui. Il sait son expulsion vers la Tunisie inéluctable. En désespoir de cause, il entame une grève de la faim, avale des pièces de monnaie et dans la nuit du 14 au 15 janvier, ultime tentative pour échapper à ce retour forcé, il avale des vis. A l’hôpital, pas de chirurgien disponible. Le médecin de garde hésite : opérer ou attendre l’effet du transit intestinal ? Or M. Lamloum est en grève de la faim, son transit est donc très ralenti. Le médecin veut revoir son patient le lendemain. Il ne le reverra jamais. M. Lamloum ne sera jamais ramené à l’hôpital : il est tiré de son lit le lendemain matin, samedi 16 janvier 2010, extrait du CRA de Palaiseau en toute discrétion et expulsé vers la Tunisie. Non assistance à personne en danger ?

M. Lamloum a été interpellé par la police tunisienne dès son arrivée à l’aéroport de Tunis. Depuis lors, il est en prison quelque part en Tunisie, des vis dans le ventre, entre les mains de ceux qu’il avait fuis quelques années auparavant.

http://www.educationsansfrontieres.org/article25311.html

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