Brice Hortefeux, ci-devant ministre de l’intérieur, déploie un zèle sans repos. Ses propos racistes lui ont valu une récente condamnation correctionnelle… Il poursuit en justice deux militant-e-s du réseau RESF d’Indre-et-Loire, et deux du collectif Soif d’Utopies. Devant le Tribunal correctionnel de Tours ils sont accusés de « diffamation publique » contre l’administration préfectorale : ils avaient dénoncé les méthodes utilisées dans la chasse aux sans-papiers et à leurs enfants, en rappelant celles de la police de Vichy, en particulier l’utilisation par l’administration des fichiers de la « base-élèves ».
C’est un pas de plus qui est franchi dans la criminalisation du militantisme, les restrictions à la liberté d’expression, la toute-puissance sécuritaire.. Après l’affaire des 6 de Pau, condamnés pour injures pour avoir établi cette même comparaison Après le trucage du procès de Villiers-le-Bel, avec des « témoins » sous X rémunérés.
Cette répression contre les enfants, les tribunaux internationaux les condamneront, les commissions de défense des droits de l’homme les critiquent … Vous osez en parler ? C’est de « l’anti France » ; vous salissez notre pays ! Vous vous exposez à des rétorsions du ministre policier
Nous nous inquiétons de voir qu’une référence à l’histoire pour apprécier une politique, puisse être assimilée à un outrage à fonctionnaire, alors qu’il s’agit d’une démarche qui procède de la liberté d’expression, droit fondamental.
Cette activité du Ministre et de ses Préfets a pour but, par l’intimidation, d’empêcher le questionnement de cette politique, et de briser tout élan de solidarité envers les migrants, par la criminalisation de l’action militante citoyenne. La politique sécuritaire a une grande place. . Bouclier fiscal pour les riches amis, bouclier de peur contre "la racaille", contre toutes celles et tous ceux qui s’interrogent
Nous sommes solidaires du combat de ces militant-e-s pour le respect des droits et de la dignité de chacune et de chacun Nous appelons à les soutenir. Nous demandons leur relaxe pure et simple.
En 2002, le ministre de l’intérieur – aujourd’hui président de la république – avait fait poursuivre le rappeur Hamé pour le contenu d’un texte qu’il avait publié : au terme de huit années de procédure, la Cour de cassation vient de rendre définitive la relaxe prononcée par le tribunal et deux cours d’appel. C’est une victoire pour la liberté d’expression. Elle doit être consolidée par la relaxe des quatre de Tours.
La Fédération-FASE s’associe au "collectif de soutien aux 4 de Tours. Elle appelle à participer massivement à toutes les mobilisations qui feront reculer le pouvoir le 16 septembre.
Pour signer la pétition de soutien : http://baleiniers.org/la-petition