http://contrelapreca.eklablog.com/r...
Jeudi 7 octobre 2010, l’Assemblée contre la précarisation a occupé le pôle emploi de Colbert, avec petit dèj’, tracts et affiches à la clé.
Ce que nous voulons, c’est l’arrêt des radiations et du flicage permanent des précaires… C’est en s’organisant ensemble pour faire pression sur les institutions sociales (sécu, caf, pôle emploi…) qu’on arrive à se défendre et contre-attaquer.
Alors l’idée, ce jour-là, c’est d’aller discuter avec les usager-e-s et les employé-e-s autour d’un café, et de se réapproprier collectivement, l’espace de quelques heures, cet espace qui nous maintient isolé-e-s et nous oppose.
Et parce que ça marche, la direction ordonne
à ses vigiles* d’interdire l’accès aux usager-e-s.
Ensemble, nous refusons cette fermeture abusive et réussissons à maintenir l’ouverture du pôle emploi et l’accueil des « clients ». La direction ordonne de fermer physiquement les portes. Nous nous y opposons. Un vigile pète les plombs et devient violent, sous l’oeil satisfait de la direction qui avait donné ces ordres absurdes.
Suite à ces événements, nous quittons les lieux. S’en suivent quatre interpellations et 24 heures de garde à vue pour dégradation (c’est vrai que le scotch, ça laisse des traces) et violence en réunion. La prochaine fois, pas de caféine pour les vigiles, et on tendra l’autre joue, c’est promis… ben voyons ! Encore une fois, l’organisation collective appelle la répression systématique par l’État, le patronat et leurs institutions. Nous nous y opposons.
Nous pensons que les personnels administratifs ont intérêt, autant que nous, précaires, à réagir et s’organiser face aux pratiques imposées qui dissimulent une volonté claire de l’État : nous isoler, nous opposer, nous rendre vulnérables et impuissants ; nous faire accepter une organisation du travail qui génère des profits pour quelques uns et maintient l’immense majorité dans une situation de précarité permanente.
L’Assemblée contre la précarisation continuera à occuper les CAF, et autres pôles emplois…
et nous exigeons toujours :
– l’arrêt des démarches administratives absurdes ;
– l’arrêt des contrôles des chômeurs,
chômeuses, précaires et des suspicions constantes qui pèsent sur elles et eux ;
– l’arrêt des radiations avec réintégration immédiate des chômeurs et chômeuses radiées (avec le versement des sommes dues) ;
– l’arrêt de la traque aux sans papiers et leur dénonciation en préfecture ;
– l’arrêt du travail obligatoire déguisé en « offres raisonnables d’emploi ».
* *Vigiles employés par Onet®, société de services qui
exécute également ses basses œuvres dans les centrales
nucléaires, les centres de rétentions, les prisons ...
________________________
L’assemblée contre la précarisation se réunit ...
tous les lundi à 18h
Local de Mille babords / 61 rue Consolat 13001 (Métro Réformés)
Vos commentaires
# Le 13 octobre 2010 à 11:58, par Christiane En réponse à : Comme Maryvonne à Brest, va falloir pointer à Pôle emploi à 80 piges
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5282
L’alternative ?
Se faire adopter par l’un des 2 200 000 millionnaires en $ vivant en France
Passer le concours de gardien de prison ou s’incruster dans tout secteur en développement avec la sécurité de l’emploi
Se liguer et tout bloquer
POUR LE RETRAIT DE LA « RÉFORME » DES RETRAITES :
BLOQUONS L’ÉCONOMIE
!
Brest, 12 octobre 2050
5h45. Maryvonne, 80 ans, se lève, boit son café, prend ses cachets non remboursés par
la Sécurité Sociale, enfle ses bas de contention, ses vêtements, son imperméable et sort
de chez elle rapidement. Elle est encore en retard.
6h45. Maryvonne attend le tram pour se rendre dans son agence du « Pôle Emploi
vieillesse ». L’agence ouvre à 9h mais il faut être en avance pour être sûr-e de passer
dans la journée. Comme il faut pointer tous les jours, au moins, on ne perd pas le rythme.
7h00. Maryvonne attend devant la grille fermée du Pôle Emploi. Elle n’est pas la
première. C’est Georges qui arrive toujours le premier, mais il faut dire qu’à 95 ans, il
commence à avoir l’habitude.
14h15. Maryvonne accède enfn à la borne où elle passe sa carte de chômeuse de longue
durée. Pourtant, elle l’avait presque, sa retraite ! À 8 ans près elle avait ses 55 ans de
cotisation. Mais pour trouver du travail après 75 ans...
Y’EN A MARRE !
Si toi non plus tu ne veux pas vivre dans le monde de Maryvonne...
Si toi aussi tu fais partie de ces travailleur-euse-s précaires, étudiant-es au
devenir professionnel incertain, chômeur-se-s de longue durée, salarié-e-s
soumis-es au bon vouloir du patronat, et qui ne parviendront pas à réunir
ces 40 ou pire ces 42 ans de cotisations avant 80 ans... ou, plus
probablement, jamais...
Si toi aussi tu sais qu’une journée de grève une fois par mois ne fera pas
reculer ceux qui nous gouvernent...
Rejoins la lutte !
pour :
RETRAIT PUR ET SIMPLE DE LA « RÉFORME » DES RETRAITES
POUR LE BLOCAGE DE L’ÉCONOMIE ET LA GRÈVE GÉNÉRALE RECONDUCTIBLE
ORGANISONS DES COORDINATIONS LOCALES ET À LA BASE
BOUSCULONS ET RÉAPPROPRIONS-NOUS LES MOTS D’ORDRE ET LE CADRE REVENDICATIF DU
MOUVEMENT
ÉTABLISSONS PARTOUT DES LIAISONS AVEC LES LYCÉEN-NE-S, LES SALARIÉ-E-S, LES CHÔMEUR-SE-
S, LES RETRAITÉ-E-S, LES ÉTUDIANT-E-S, LES PAYSAN-NE-S...
Collectif brestois en marche contre l’injustice sociale
marchedeschomeurs-brest.blogspot.com