📢 Audience du recours contre la dissolution des Soulèvements de la terre et appel à rassemblement, le vendredi 27 octobre à midi, devant le Conseil d’État
Communiqué commun à un ensemble d’organisation co-requérantes ou intervenantes volontaires contre la dissolution
L’audience au fond du recours de dissolution des Soulèvements de la terre devant le Conseil d’État aura lieu le vendredi 27 octobre à 14h00. Cela va évidemment être un moment majeur pour l’histoire du mouvement et une audience aussi singulière qu’emblématique pour l’avenir des libertés publiques et politiques. Nous appelons donc à un rassemblement de soutien dès midi devant le Conseil d’État (1 place du Palais Royal, 75001 Paris) avec pancartes et banderoles !
Des milliers de personnes, ainsi que des organisations syndicales, politiques et environnementales se sont portées co-requérantes contre la dissolution de la coalition que constitue les Soulèvements de la terre, affirmant ainsi le caractère composite, massif, multiple et indissoluble du mouvement !
Un certain nombre d’autres organisations se sont portées quant-à-elles intervenantes volontaires et affirment ainsi que la dissolution des Soulèvements de la terre constituerait une grave violation de la liberté d’expression et d’association, dans un contexte de répression accrue des mouvements sociaux.
Gageons que les juges du Conseil d’État continueront à condamner l’inaction gouvernementale face à l’urgence climatique et à l’effondrement de la biodiversité plutôt que de prohiber les mouvements qui assument la nécessité d’agir en conséquence.
Bien que le Conseil d’État ait suspendu la dissolution en août avec des motivations sans ambiguïté, rien n’est assuré : un soutien large et attentif reste de mise. Soyons nombreuses et nombreux à nous retrouver devant le Conseil d’État avant l’audience !
Ce qui repousse partout ne peut être dissous. On ne dissout pas un soulèvement !
Pour en savoir plus :
📢 Lire le communiqué en entier avec la liste des organisations co-signataires, les organisations co-requérantes et les intervenants volontaires
🧾 Rendu de décision du Conseil d’Étatsur la suspension de la dissolution des SDT, 11 août 2023
Contre l’A69, plus de 10.000 personnes à Saïx manifestent joyeusement, montent une ZAD sur le chantier et envahissent les sites de bétonneurs, mais la gendarmerie attaque brutalement les bâtiments occupés
Dans le Tarn, plus de 10.000 personnes se sont à nouveau retrouvées contre l’A69. De nombreux habitant.es, le monde paysan, les scientifiques, les naturalistes... se sont réunis pour une manifestation populaire et festive à Saïx !
Cette mobilisation a eu lieu à l’appel de la Voie est Libre, d’Extinction Rebellion, du GNSA, de la Confédération paysanne, du GLAM et des Soulèvements de la Terre, après une longue suite d’oppositions populaires et massives à l’A69.
Réparti.es en 6 cortèges, les manifestant.es ont multiplié les actions : notamment en installant une ZAD sur une maison de maître expropriée par le concessionnaire à la Cremade, en bloquant la RN126 pour y mettre un faux péage à 17 euros - le prix d’un aller-retour sur la future A69 -, et en investissant les sites des entreprises Carayon et Bardou impliquées dans le bétonnage des terres du Tarn.
Après cette première journée de mobilisation populaire et diversifiée, les organisations mobilisées ont appelé à maintenir la pression, soutenir l’occupation à la Crémade et empêcher par différents moyens la reprise des travaux.
Malgré le rejet massif de ce projet demontré par un sondage IPSOS indicant qu’aujourd’hui que 61% des habitant-e-s du Tarn et de Haute-Garonne souhaitent l’arrêt de l’autoroute A69 et par les tribunes de 1500 scientifiques, de centain·es d’élu·es locales·aux et des 155 agriculteur·ices impacté·es par le tracé, la gendarmerie a brutalement attaqué le campement et les bâtiments occupés le long du chantier lors de la mobilisation. Une assemblée de climatologues a été couverte de lacrymo, des départs de feux dans les champs ont eu lieu et des militant.es ont été tabassé.es au sol.
Comme l’explique notre communiqué en commun avec La Voie est Libre, Extinction Rebellion Toulouse et le GLAM, dimanche matin vers 11h30, la préfecture a décidé de faire usage de la force et de brutalement évacuer le site de la Crémade et ses bâtiments remarquables expropriés sur le tracé de l’A69. La veille, les opposant·es à l’autoroute avaient repris possession des lieux confisqués par Atosca ! Les gendarmes mobiles ont fait irruption sur le site et le campement alentour en tirant des lacrymogènes... En plein milieu de l’assemblée de l’ATECOPOL, animée par des dizaines de scientifiques, dont des membres du Giec expliquant la gravité de la crise climatique et l’importance d’arrêter les projets comme l’A69. Ces tirs ont provoqué plusieurs départs de feu dans les champs et bois environnants, une situation extrêmement dangereuse pour le lieu et les personnes présentes. Ce sont les opposant·es qui, heureusement, sont intervenu·es pour stopper les départs de feu.
Nous continuerons d’agir : no macadam !
À lire et à voir :
🧾Les communiqués sur le site des Soulèvements de la Terre
Mobilisation contre l’A69 Castres-Toulouse
Attaque brutale de la gendarmerie
📷 Des images montrant l’attaque de la ZAD par les gendarmes
Chaque peuple doit avoir accès à la terre et à l’eau - les massacres doivent cesser
Communiqué des Soulèvements de la terre
Nous n’avons pas pour habitude de prendre position sur l’ensemble des sujets qui meurtrissent l’actualité. Nous tâchons habituellement de nous exprimer spécifiquement depuis les terrains sur lesquels nous sommes concrètement engagé·es et en action, plutôt que de donner notre avis sur tout. Mais la situation au Proche-Orient, y compris la propagation de ses effets jusqu’ici, est historique et gravissime et nous ne pouvons garder plus longtemps le silence.
Lire le communiqué sur le site des Soulèvements de la Terre
PREMIÈRE VICTOIRE : Une journée d’occupation d’un chantier des JO, des dizaines de sans-papiers régularisés
Une mobilisation portée par la Marche des Solidarités, en coopération avec des collectifs de sans-papiers (CSP75, CSPM, CSP20, Droits Devant, Gilets Noirs) et le syndicat CNT-SO, a été rejointe en soutien par une composition d’organisations en lutte dont plusieurs comités locaux franciliens des Soulèvements de la Terre, Saccage 2024, le réseau écosyndicaliste PEPPS et SOS Racisme.
Au petit matin du 17 octobre, une centaine de travailleurs et grévistes sans papiers ont pénétré dans le chantier de l’Arena La Chapelle en vue des jeux olympiques de Paris 2024, avec comme maître de saccage le groupe Bouygues. Un chantier immense, démesuré. C’est ce qu’ont découvert toutes les personnes ayant pu rentrer pour rejoindre les grévistes à l’intérieur de l’Arena.
La rencontre entre des travailleurs et grévistes sans papiers et de leurs soutiens s’est réalisée en chants et en slogans entonnés toustes ensemble : "So So, Solidarité avec les sans-papiers", "Des papiers ! Pour qui ? Pour tous !", "Darmanin, on est pas dangereux, c’est nous qui sommes en danger !". C’est le début d’une coalition d’actions qui est amenée à s’inscrire dans la durée contre les chantiers des JO 2024 en Île-de-France.
Les JO et leur monde, c’est l’artificialisation des sols pour des projets d’infrastructures inutiles dédiées à une pratique du sport élitiste, mais c’est aussi l’expulsion de tous les squats et campements de fortunes du 93, le déplacement des SDF, la mise à la rue des étudiants des CROUS, et l’exploitation des travailleureuses sans-papier qui sont un rouage essentiel de la machine à produire toujours plus vite et moins cher des géants du BTP.
Lire la suite du récit sur notre site
Pas de papiers, pas de chantiers, pas de JO !