MARSEILLE le dimanche 17 octobre 2010 11 h / 16 h sur le Vieux Port Grand rassemblement avec des interventions d’associations et organisations, de la musique africaine, un pique-nique féministe...
12 octobre 2010
Nous sommes arrivées à bon port après un voyage très long avec de longues attentes aux aéroports. A Addis-Ababa la délégation anglaise nous a rejoint. Nous étions donc françaises, espagnoles, une portugaise et les anglaises, majoritairement des femmes de la diaspora congolaise.
Nous étions attendues à Kinshasa pour être amenées au centre où nous logeons par les voitures et les chauffeurs de la Coordination des Associations féminines, du Ministère chargé des question "de genre", et des femmes de la WILFP, la Ligue des Femmes pour la Paix. Nous sommes accompagnées partout où nous allons par ces hommes, ces femmes, et tous les moyens de déplacement utiles.
Ce matin, nous avons participé à une réunion avec l’Ambassade de France (le chargé des Coopérations), la Cofac, des associations de femmes rurales, d’autres qui travaillent auprès de personnes atteintes du SIDA ou dans la prévention, des associations qui travaillent avec les femmes violées, des femmes juristes, etc...
Nous avons pu présenter la MMF et les raisons qui nous ont amenées à terminer la 3ème MMF à BUKAVU. Les gouvernements Européens, la France et les multinationales ont été mis en cause, les uns à cause de leur silence complice, les autres à cause du pillage des ressources minières du CONGO.
Certaines de la diaspora ont rappelé la nécessité d’un militantisme plus fort et intense à l’intérieur des associations congolaises, toutes ont déclaré l’insupportable situation que vivent les femmes, au KIVU, mais aussi dans d’autres régions du Congo. J’ai filmé une grande partie du débat, j’espère que ce sera techniquement correct et que nous pourrons en faire quelque chose.
Les femmes congolaises ont mis en évidence toutes les conséquences que les violences que subissent les femmes du Kivu entraînent :
Les viols, perpétrés en présence de la famille, des enfants, des frères, du mari, des parents, souvent même face aux villageois, sont vécus comme une telle humiliation, une telle atteinte à la dignité humaine, que les familles se détruisent, la vie de la communauté villageoise se disloque, les femmes violées et les enfants qui naissent de ces violences sont rejetés, les familles et le village refusent de les nourrir, ne leur adressent même pas la parole. Ces enfants peuvent devenir une bombe à retardement...
La propagation du VIH est galopante, avec les conséquences ajoutées de la pauvreté qui ne leur permet pas d’avoir recours aux soins nécessaires et urgents.
Le viol est une arme de destruction massive.
Nous avons aperçu Brazzaville de l’autre côté du fleuve mais les photos sont interdites, nous n’aurons pas de photos de la ville.
Demain, nous partons vers GOMA où nous passerons la nuit pour repartir le lendemain en bateau à BUKAVU.
Le soir, les moustiques font leur festin, nous allons boire une petite bière à la fraiche car la chaleur est importante.
Marie-Thérèse
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Lettre à mon opérateur téléphonique
Nom : A :
Prénom : Adresse :
Adresse
Objet : Demande d’informatio
Madame, Monsieur,
Utilisateur-trice d’un téléphone portable de la marque de votre société, j’ai récemment été interpellé-e sur les conditions d’exploitation d’un minerai, le coltan, indispensable à la fabrication de tous vos téléphones.
En effet, un rapport des Nations Unies[1]
De surcroît, Les provinces du Nord et du Sud Kivu ayant été sous occupation étrangère, le commerce du Coltan s’est opéré en violation du principe de souveraineté des Etats sur leurs ressources naturelles, tel que garantit par les textes internationaux. Le récent rapport de l’ONU paru le 1er octobre 2010 identifie clairement le lien entre l’exploitation des richesses en RDC et la poursuite de la guerre. Ce rapport dénonce aussi nettement le rôle joué par plusieurs multinationales[2]
Cette recherche effrénée de profits implique que les droits de l’Homme les plus élémentaires sont bafoués et que des populations entières sont victimes des pires exactions : génocides (4 millions de morts), viols massifs de femmes, (premières victimes de ces conflits économiques), exploitation du travail des enfants survivants dans les mines, catastrophe écologique (l’environnement protégé de cette région est dorénavant dévasté), catastrophe sanitaire.
Dans ce contexte, j’aimerais que vous me donniez de plus amples informations sur la responsabilité ou non de votre société dans cette guerre économique et dans ce génocide. Si tel était le cas, en tant que citoyen-ne responsable, je me verrais dans l’obligation de prévenir tous mes réseaux sociaux.
Cordialement
NOM PRENOM
Signature ;
[1]
[2]
(USA) ; Vishay (USA) ; EPCOS (Allemagne) ; NEC Tokin (Japon) ;… Les sociétés de fabrication des produits finis : Nokia ; Motorola ; Ericsson ; Panasonic ; Samsung ; Siemens ; Sony ; Sagem ;
Dimanche 17 octobre 2010
PARIS - Rassemblement de soutien
16h à 18h
Place Igor Stravinsky (près de Beaubourg)
Métro : Rambuteau