Une tribune pour les luttes

Communiqué de presse du groupe de travail du 27 novembre 2007

Flashball et lanceurs 40 mm lors des manifestations

Article mis en ligne le mardi 26 octobre 2010

Des armes qui mutilent, des armes utilisées en dehors des règles qui s’imposent pourtant aux fonctionnaires de police.

Jeudi 14 octobre 2010, à Montreuil, une nouvelle fois, un policier français blessait grièvement à l’oeil un lycéen mineur, devant son établissement scolaire, en dehors de toute légitime défense, de toute menace et donc de toute légalité.
Le 8 juillet 2009, déjà à Montreuil, un jeune réalisateur était grièvement blessé à l’oeil par un policier de la BAC, dans des conditions similaires.
Le 23 mars 2009, à Toulouse, un étudiant manifestant fut mutilé de la même façon.
Déjà, le 27 novembre 2007, à Nantes, un autre lycéen mineur était grièvement blessé à l’oeil par un tir de LBD d’un policier cagoulé de la CDI.
Peu à peu, les bavures de flashball et de LBD deviennent une série nationale.

Le LBD (lanceur de balles de défense) est le nouveau type de « flashball » introduit progressivement dans la police à partir de l’élection présidentielle de 2007.
Cette arme de guerre possède une visée électronique à laser qui donne au tireur à longue distance la possibiltité technique d’être certain de ne pas manquer sa cible, s’il a visé un visage.

Geste absurde de l’ultraviolence policière, le tir de flashball à la tête traduit la dérive d’une partie de l’institution policière, qui ne situe plus dans le cadre de la légalité républicaine.

Le groupe de travail du 27 novembre 2007, Pierre et sa famille demandent :
- 1/ que l’usage du flashball soit immédiatement interdit sur l’ensemble du territoire, en raison de son extrême dangerosité : il peut créer des lésions fatales sur un grand nombre d’organes vitaux, dont l’oeil, le foie, la rate, le cerveau..., etc.
- 2/ que tous les policiers incriminés dans ces violences illégales, déjà inculpés ou en attente d’un renvoi devant la justice, soient retirés du service actif et privés de leur port d’arme jusqu’au jugement définitif.
- 3/ que, dans chacune de ces affaires, le policier tireur, mais également toute la chaîne de commandement, policière, préfectorale, ministérielle, répondent de ces violences illégales.
- 4/ qu’une commission d’enquête parlementaire soit créée, afin d’enquêter sur le processus politique, financier et institutionnel qui a fait de cette fausse « bonne idée » (l’arme dite non-létale, à ou létalité atténuée) l’outil d’une virilité policière fascisante, propice au passage à l’acte et à des violences extra-judiciaires, souvent sur des jeunes, la matrice d’une très grave détérioration des libertés civiles et d’une très forte dégradation des conditions du maintien de l’ordre dans notre pays et du droit de constitutionnel de manifester ses opinions paisiblement.

Le groupe de travail du 27 novembre 2007, Pierre et sa famille rappellent :
- 5/ qu’ils constatent l’inertie et la mauvaise foi du ministre de l’intérieur et que les actions de régulation et de réglementation du flash-ball, — suite aux faits révélés en 2007 — n’aboutissent pas, qu’une frange significative de l’institution policière continue d’ignorer, de manière provocante et partisane, le droit déontologique s’imposant à la police et les textes internationaux que la France a ratifiés, règlementations et circulaires officielles, les avertissements des médecins, de la société civile et de la justice.
- 6/ qu’elles agissent et agiront, avec leurs soutiens et leurs avocats, pour que les policiers auteurs de ces violences soient condamnés par la justice et radiés de la police, en recourant si nécessaire aux tribunaux européens qui protègent les libertés civiles au sein de l’Union Européenne.
- 7/ qu’elles agissent et agiront, avec l’ensemble de la société civile et des associations ou syndicats, pour que cette arme soit retiré de l’armement des forces de l’ordre en France, qu’elle cesse d’être fabriquée, commercialisée et exportée.

http://27novembre2007.blogspot.com/

La suite du communiqué en pj à lire absolument :
- Tableau synoptique des cas actuellement connus.
Blessures graves à la tête par des tirs policiers au Flash-ball ou au lanceur 40 mm en France depuis 2005
- Les textes qui régissent l’utilisation du flashball et des armes soit disant « non létales »
- Revue de presse à partir des événements de Montreuil
- Rappels sur la procédure du 27 novembre 2007

communiqué de presse octobre 2010
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