Jeudi 10 novembre 2010
Des nouvelles des suites.
Le lycéen arrêté est passé en comparution immédiate. Il a été condamné à 4 mois de prison avec sursis et 500€ d’amende [dommages-intérêts ?] par les cinq flics qui se sont portés partie civile (ceux qui l’avaient roué de coups). Mais il est libre.
Le frère hospitalisé en a pour 45 jours d’hôpital plus la rééducation.
http://www.youtube.com/watch?v=gW2M...
9 novembre
Manif lycéenne à Grenoble : La police charge -
Violente répression policière mardi matin à Grenoble
Ce mardi 9 novembre, à la suite du blocage de plusieurs lycées grenoblois à l’appel de l’Inter-lycées, une manifestation a réuni des étudiants et des lycéens cours Jean-Jaurès. Le cortège d’environ 200 personnes, s’est dirigé vers la Porte de France. Nous avons organisé un barrage filtrant pour discuter avec les automobilistes dans le calme et sans provocations. Depuis le début cette action était sous forte surveillance policière.
La pression est montée d’un cran lorsqu’un automobiliste énervé a écrasé le pied d’un lycéen. À cet instant, un passant d’une quarantaine d’année et extérieur au cortège a eu une réaction violente contre l’automobiliste. Nous nous demandons si les intentions réelles de cette personne n’étaient pas de permettre la répression par les forces de police. En effet, immédiatement les forces de l’ordre ont tenté d’interpeller violemment des jeunes manifestants, avec tout leur arsenal répressif (matraquage, tir de flash-ball et lacrymogènes).
Nous avons alors tenté de fuir par le pont vers la place Hubert Dubedout et nous sommes retrouvés pris en étau sur le pont.
Pour tenter d’échapper au matraquage, pris de panique et acculé contre la barrière, un jeune manifestant est tombé depuis le pont sur la voie sur berge. D’après les secouristes, cette chute de plus de 6 mètres a provoqué de graves fractures au bassin et aux jambes.
Pour masquer l’accident à la vue des passants et des médias très présents, la police a alors procédé au déplacement du blessé sous le pont, dans le déni de toutes les règles élémentaires de sécurité. Pendant ce temps, les arrestations et le matraquage continuaient sur le pont. Le cortège a ainsi été maintenu parqué sans possibilité d’évacuer les lieux.
À l’heure où nous écrivons ce communiqué, nous ne connaissons pas l’état de santé de nos camarades blessés, arrêtés et victimes de répressions policières. Nous condamnons l’escalade de la violence policière, en particulier contre les jeunes, pour casser un mouvement social contre une réforme injuste.
Nous nous rassemblerons mercredi 10 novembre à 12h30 devant l’Hôpital Michallon en solidarité avec notre camarade blessé.
Signé : les étudiants et lycéens mobilisés ; Inter-lycées de l’Isère, UNL, UNEF, CNT-SR, FSE, JC-UEC, MJS.
Communiqué CNT de l’Isère du 9 novembre 2010
Ce mardi 9 novembre 2010 à Grenoble, pendant la manifestation contre la loi de réforme des retraites, un lycéen a été gravement blessé (fractures du bassin et de vertèbres) en chutant d’un pont en tentant d’échapper à la police, qui avait bloqué les deux accès pour charger les manifestants. Blessé à la colonne vertébrale par sa chute, il a pourtant été déplacé sans précaution sous le pont par la police pour le dissimuler aux regards de ses camarades, des passants et des médias. Un second lycéen déjà au sol a été frappé à la tête par plusieurs policiers puis arrêté. A cette heure, il est toujours en garde à vue.
Nous avons assisté, aujourd’hui encore, à la violence d’adultes armés par l’État contre la jeunesse la plus mobilisée pour son avenir et notre présent. La CNT saura organiser la solidarité pour nos camarades blessés qui risquent la prison.
Les syndicats CNT de l’Isère.
Vos commentaires
# Le 11 novembre 2010 à 11:12, par Christiane En réponse à : Manifestation étudiante à Londres contre l’augmentation des frais d’inscription et les "budget cuts"
http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...
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