Une tribune pour les luttes

Polynésie-Guadeloupe : les méfaits du colonialisme français.

Article mis en ligne le lundi 25 octobre 2004

Le colonialisme français, dans sa forme la plus traditionnelle sévit encore encore.

Le peu d’informations quotidiennes qui nous parviennent et la faiblesse de la solidarité avec les colonisés accréditent l’idée que tout cela c’est du passé.

Ces jours-ci le véritable coup d’état "légal" auquel vient de se livrer le pouvoir en Polynésie vient avec force de nous rappeler qu’il n’en était rien, bien au contraire.

En Guadeloupe une importante manifestation contre la répression syndicale était organisée par l’Union Générale des travailleurs de la Guadeloupe dimanche 24 octobre.

Nous manquons d’informations directes mais vous trouverez ci-dessous :
- un appel intersyndical en date du 08/10/2004 site de l’UGTG (http://www.ugtg.org/)
- la dernière dépèche de l’AFP qu’il s’agit bien entendu de décrypter.

Nous sommes preneurs bien entendu d’autres informations.
Des messages de solidarité peuvent être adressés à :
l’UGTG
Rue Paul Lacavé
97110 Pointe-à-Pitre.
Tel : 590 83 10 07 ­ Fax : 590 89 08 70


CGTG, FAEN-SNCL, FSU, MASU, SNETAA-EIL, SNUI, SPEG, UGTG, UNSA

A BAS LA RéPRESSION ANTI-SYNDICALE

LAGÉ MADA ! !

TRAVAILLEURS, PEUPLE DE GUADELOUPE, le système judiciaire Français en Guadeloupe, aux ordres de l¹État et du patronat réactionnaire a engagé une vaste campagne de répression contre les travailleurs et leurs Organisations Syndicales dans le but de :

- Criminaliser l¹action syndicale et d¹éradiquer toutes velléités de contestation sociale ;
- Terroriser les Travailleurs, les militants syndicalistes et leurs Organisations Syndicales ;
- Anéantir toute réglementation du travail, démanteler le code du travail et les conventions collectives ;
- Faire du travail précaire, du licenciement, du chômage, de la délocalisation, de la destruction des acquis sociaux, de la flexibilité des salaires et du travail, les nouvelles règles que les travailleurs et les syndicats doivent dorénavant appliquer dans le cadre du sacro saint « Dialogue social » imposé.
- Remettre en cause les libertés fondamentales et singulièrement le droit de revendiquer et de lutter pour ces revendications.

L¹arrestation de Michel MADASSAMY par des hommes encagoulés, fortement armés, et son incarcération traduisent très clairement la volonté de l¹État Français d¹user de tous les moyens pour tenter de parvenir au musellement de l¹action syndicale et au bâillonnement de toutes celles et de tous ceux qui luttent contre l¹exploitation, la discrimination, la misère, le chômage, l¹injustice et l¹arbitraire.

ON SÈL CHIMEN : LA RIPOSTE UNITAIRE DE MASSE

- Pour le respect des libertés démocratiques ;
- Pour la défense des libertés syndicales ;
- Pour le respect du droit du travail et des Accords collectifs ;
- Pour le règlement de tous les conflits en cours (Pointe-Noire, Entreprise GUITTEAUD, la Banane et CTM)
- Contre la régression sociale ;

POU MÉMWA, ISTWA DIGNITÉ A PÈP GWADLOUP.

Les Organisations Syndicales Signataires exigent la libération immédiate de Michel MADASSAMY, l¹arrêt de toutes les poursuites contre les militants syndicalistes et le respect du droit syndical en GUADELOUPE.

TOUS DANS L¹ACTION

Partout, dans toutes les entreprises, tous les secteurs d¹activités, préparons une vaste offensive des travailleurs pour la défense de tous nos droits.

Chômeurs, mobilisons-nous pour exiger le droit de vivre et de travailler au pays.

Partout, dans les villes, les campagnes, les sections, les quartiers, engageons une vaste campagne de solidarité contre la répression et l¹injustice.


lundi 25 octobre 2004, 7h18
Pillages et interpellations lors d’une manifestation en Guadeloupe

POINTE-A-PITRE (AFP) - Quatre policiers ont été blessés, dont deux par armes à feu, une dizaine de magasins ont été éventrés ou pillés, 23 voitures incendiées et 13 personnes interpellées lors d’une manifestation organisée samedi à Pointe-à-Pitre par la centrale syndicale indépendantiste UGTG, a indiqué dimanche le préfet de la Guadeloupe.
En tenant une conférence de presse dimanche soir à Pointe-à-Pitre, le préfet Paul Girot de Langlade a donné lecture d’une longue déclaration écrite en appelant, sans les nommer, les syndicalistes de l’UGTG à "mettre un terme aux actions qu’ils ont engagées".
Au bilan dressé par le préfet s’ajoute le pillage d’un amphithéâtre de la faculté de médecine de Pointe-à-Pitre, dont les équipements de visio-conférence ont été volés.
Son doyen, le professeur Eustase Janky, a indiqué dimanche soir que les cours, qui se déroulaient en Guadeloupe et Martinique par visio-conférence, étaient suspendus jusqu’à mardi.

Le préfet, dont les services observaient un silence relatif depuis le début de la mobilisation des militants de l’UGTG il y a une dizaine de jours, a rappelé que "l’obligation de déclaration préalable" des manifestations s’imposerait désormais.

"Nul n’est dupe que des groupes de jeunes, déterminés et violents, ont été instrumentalisés pour faire dégénérer la manifestation dans le cadre d’une action concertée et préméditée" a-t-il affirmé. Il a ajouté que ses services envisagent "la mise en cause civile, donc financière et pénale, des organisateurs au titre de ces agissements".

Les syndicalistes de l’UGTG, qui se prétendent victimes d’un acharnement judiciaire, avaient organisé samedi une manifestation pour la libération d’un de leurs dirigeants, Michel Madassamy, condamné à huit mois de prison. Il observe une grève de la faim depuis son incarcération le 4 octobre et a été transféré samedi dans une chambre carcérale du CHU de Pointe-à-Pitre.

M. Madassamy, l’un des organisateurs des actions dures de l’UGTG, avait été condamné pour le saccage, en mai 2001, d’un fast-food resté ouvert le jour de la commémoration de l’abolition de l’esclavage et pour des dégradations commises sur les camions-citernes d’une compagnie pétrolière lors d’une grève.

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