Stéphane est mort la nuit dernière, d’un accident cardiaque. Sa disparition est si brutale qu’il est difficile et douloureux de parler de lui au passé. Beaucoup parmi les militants marseillais et les anarchistes dont il faisait partie se souviennent de sa générosité, de sa rigueur, de son rire et de ses coups de gueule. De son total engagement aussi au côté des étrangers sans papiers, à son arrivée à Marseille, déjà, dans les années quatre-vingt-dix.
Et de son amour des livres.
Dès l’ouverture du local de mille bâbords, et pendant plusieurs années, il a “bâti” la bibliothèque, avec son ami, l’autre Stéphane. Indexant livre après livre et remplissant petit à petit les murs, donnant vie à la médiathèque...
Stéphane est parti, laissant derrière lui sa compagne, Marie-Danielle, qui lui avait fait découvrir le pays basque, son fils, sa fille, et nous, ses amis, dans une très grande peine.
mille babords
et ben merde !
un gars que j’aimais bien. sans le connaitre. Il était très souvent là sur les réunions de soutien autour de ma pomme et à prendre des nouvelles toujours, lorsqu’on se croisait. Ombre discrète, dans un coin, façon coccinelle de Gotlib.
on se disait pas grand chose, mais rien que dans les sourires, les yeux ça débordait d’émotion et de présence.
j’appréciais énormément cette chaleur.
Ciao Cocci Stéph.
Erwan