Une tribune pour les luttes

Ce 8 mars 2011, journée internationale de lutte pour les droits des femmes ... est un 8 mars porteur d’espoir venu du Sud.

Marche pour l’EGALITE, la LIBERTE et la DIGNITE ... MAINTENANT

4000 personnes ont manifesté samedi après-midi 5 Mars à Paris
"Les droits des femmes sont universels, le cas par cas, on n’en veut pas"

Article mis en ligne le samedi 5 mars 2011


4000 personnes ont manifesté samedi après-midi à Paris en faveur des droits des femmes à l’appel du collectif Droits des Femmes.

Derrière une banderole de tête demandant "Liberté, Egalité, Dignité, Maintenant", le cortège où de nombreux drapeaux tunisiens, égyptiens et algériens étaient agités est parti du Parvis des Droits de l’Homme au Trocadero et des arrêts ont eu lieu sur le parcours à proximité des ambassades d’Iran, d’Egypte et d’Algérie .

"Cette année, notre manifestation est organisée principalement en solidarité avec les révolutions en Tunisie et en Egypte et à l’ébranlement que connaissent des régimes d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient", a expliqué Maya Surduts, l’une des organisatrices.
"Nous leur apportons notre soutien et en particulier aux femmes, qui étaient présentes en Tunisie et en Egypte dès les premiers jours des révolutions, pour qu’elles puissent obtenir le respect de leurs droits".
En France, nous n’avons pas de quoi pavoiser, il faut continuer à lutter pour l’égalité professionnelle ou encore contre les remises en cause du droit à l’avortement et à la contraception".


Marche pour l’EGALITE, la LIBERTE et la DIGNITE : Appel à Manifestation le 5 Mars à 14h30 Trocadéro (Parvis des droits de l’homme)

Ce 8 mars 2011, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, n’est pas un 8 mars comme les autres.

C’est un 8 mars porteur d’espoir venu du Sud. Un Sud en marche revendiquant LA DIGNITE, LA LIBERTE et L’EGALITE.

Avec son "Dégage Ben Ali ! " : la Tunisie a ouvert la voie en renversant, mi-janvier, le dictateur et le régime dont elle ne voulait plus. L’Égypte a suivi avec un slogan identique à l’encontre du président Hosni Moubarak. «  Dégage », un mot qui résonne aujourd’hui comme une note d’espoir rendant l’impossible possible et défiant la démoralisation et le scepticisme ambiants en France et en Europe. Deux dictatures mises à terre en moins d’un mois, ceci ne peut qu’avoir des répercussions dans l’ensemble de la région et au-delà.

Dans les deux pays, les femmes étaient présentes dès les premiers jours et ont, nombreuses et résolues, participé à ce bouleversement. Partout ailleurs de par le monde, les femmes continuent à se mobiliser, à se battre contre des régimes autoritaires et tortionnaires, contre des sociétés machistes, hétéro-sexistes et rétrogrades. Elles se battent pour leur autonomie et pour qu’il soit mis fin aux discriminations dont elles sont l’objet. Ce combat est le nôtre. Les Tunisiennes revendiquent la consécration de l’égalité des droits dans la constitution, l’instauration de la laïcité, la levée des réserves émises lors de la ratification de la CEDAW et la réforme du droit de la famille inégalitaire (notamment en matière d’héritage).

Les Egyptiennes veulent l’abrogation du code du statut personnel, la mise en place d’un Etat laïque et leur participation à la commission pour la réforme de la constitution.

Les Algériennes veulent l’égalité des droits et sont partie prenante des aspirations et des revendications pour un Etat de droit : levée de l’état d’urgence, rétablissement des libertés individuelles et collectives, travail et justice sociale. Elles demandent l’abrogation du code de la famille et veulent des lois civiles égalitaires.

Les Iraniennes veulent l’abrogation du code de la famille et de toutes les lois discriminatoires à l’encontre des femmes, l’égalité des droits dans la constitution, la ratification de la CEDAW et un Etat laïque.

Les Afghanes appellent au respect et au maintien de la constitution de l’Afghanistan (malgré ses lacunes) qui garantit et favorise la place des femmes, aujourd’hui premières victimes de la corruption et de la pauvreté. Elles refusent toute négociation avec les Talibans, frein à la démocratisation et à la stabilité du pays.

En France, les rapports de domination hommes/femmes sont toujours à l’oeuvre. Force est de constater les inégalités dont les femmes sont l’objet. _ Elles continuent à se battre :

- Pour l’égalité des salaires, la mixité de l’emploi et la régularisation de toutes les travailleuses sans papiers, contre le travail partiel imposé et la précarisation : 80% des salariés qui vivent avec 750€ par mois sont des femmes.

- Pour le droit à l’avortement et la contraception menacé par la casse de l’hôpital public et la remise en question de la sécurité sociale.

- Pour le maintien et le développement du service public : santé, petite enfance, éducation, justice... et contre la réforme des collectivités territoriales.

- Pour l’application de la loi du 9 juillet 2010 contre les violences faites aux femmes, le comité de suivi et de vigilance exige des moyens.

- Pour le respect du droit d’asile pour les femmes persécutées, non seulement en raison de leurs opinions politiques ou dans le cadre de persécutions racistes et religieuses, mais aussi de leur orientation sexuelle.

- Pour une véritable lutte contre la lesbophobie, le sexisme, le racisme et toutes les formes de discrimination dont sont victimes les femmes, pour une véritable politique d’éducation à l’égalité.

Nos luttes sont communes et nos aspirations se rejoignent : qu’on vive à Tunis, Kaboul, Rome ou Varsovie, Kinshasa ou Paris, les combats pour l’EGALITE, la LIBERTE et la DIGNITE nous réunissaient hier et nous rassemblent aujourd’hui.

Partout dans le monde des femmes font entendre leur voix pour revendiquer la dignité, l’égalité et la liberté.

Toutes et tous ensemble pour un monde égalitaire, laïque et contre la mondialisation néolibérale.

Premiers signataires :

ANCIC, ANEF, Apel-Egalité, Association des Tunisiens en France, Association Traversée, Beit-Haverim, CADAC, Campagne 1 million de signatures pour l’égalité femmes/hommes en Iran, Centre LGBT Paris-IdF, CNDF, Collectif 20e Tenon, Collectif de Pratiques et de Réflexions Féministes "Ruptures" , Contact Paris-Ile-de France, Coordination Lesbienne en Fance, CQFD-Fierté Lesbienne, Europe Ecologie-Les Verts," Femmes Libres" Radio Libertaire , Et encore féministes, Féminisme Enjeux-Théâtre de l’opprimé, Fédération Nationale Solidarité Femmes, Femmes Egalité, Fondation Copernic, Français du Monde-ADFE, Gauche Unitaire, Initiative des femmes kurdes en France, Intersyndicale SDFE, La Meute des Chiennes de garde, LFID, LMDE, Maison des Femmes de Montreuil, Manifeste des Libertés, Marche Mondiale des Femmes-France, NPA, Osez le féminisme ! , PCF, PG, Planning Familial, Pluri- Elles Algérie, Rajfire, Réseau Féministe "Ruptures", UNEF, UNL, Union syndicale Solidaires

Manifestation le 5 Mars à 14h30 Trocadéro (Parvis des droits de l’homme)

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