RASSEMBLEMENT EN SOUTIEN AUX JEUNES DE THIERS : CONTRE LES EVALUATIONS DE MINORITÉS BACLÉES ET LES REMISES A LA RUE.
Après deux manifestations, des communiqués, des articles de presse, un campement, une soixantaine de jeunes exilés ont été pris en charge par l’ADDAP13 à la suite d’une occupation de l’Eglise Notre Dame du Mont la veille de l’arrivée du pape à Marseille.
Alors que l’ADDAP13 restait sourd à tous nos appels, à la mobilisation des jeunes, ils ont réussi à trouver 60 places en une nuit avec l’occupation de l’eglise. Un miracle...
Mais quand le pape est parti, le miracle est fini, et les jeunes sont de nouveau sans abri
Ce weekend nous avons appris que les évaluations de minorité commençaient des ce lundi. Pourtant, Les jeunes se présentant comme mineurs doivent bénéficier d’un temps de répit avant l’évaluation, afin qu’ils se remettent de l’épuisement physique et psychologique de leur parcours. Alors que le département les a laissé 1 mois à la rue avant de les prendre en charge, certaines évaluations ont commencé donc 48h après leur mise à l’abri.
Ces évaluations sont donc précipitées, bâclées, et certaines se déroulent sans même de traducteur.ices pour les jeunes.Ce cadre d’évaluation ne permet absolument pas un échange bienveillant, respectueux, sérieux et conscient des difficultés que peut avoir un enfant épuisé et en souffrance à parler de son parcours de vie, et dont l’objectif serait la protection du mineur. D’après nos informations, l’ensemble des 60 jeunes vont être évalués dans les prochains jours. Comment ont ils pu trouver le personnel nécessaire et compétent pour evaluer 60 jeunes en si peu de temps ? Nous en concluons que le département prévoit des évaluations baclees pour l’ensemble des jeunes hebergés suite à l’occupation de l’Eglise.
Ce matin, mardi 26 septembre, nous apprenons que déjà des jeunes sont expulsés du centre et remis à la rue car evalués "majeurs". Même si le rendu de l’évaluation peut être contestée devant le juge, le temps du procès, les jeunes "majeurs" seront remis à la rue pour plusieurs mois.
Nous contestons ces évaluations qui sont la preuve du manque criant de considération pour les personnes en exil. Nous dénonçons ces remises à la rue brutales, qui montrent l’inhumanité avec laquelle le département et l’Etat considère les migrant.es. Ne nous habituons pas à ces pratiques racistes qui confisquent tout droit aux jeunes étranger.es. Nous exigeons qu’ils aient tous, mineurs ou majeurs, un toit, une école, des papiers !
RASSEMBLEMENT CONTRE LA REMISE A LA RUE DES JEUNES DE THIERS. RDV 11H30 DEMAIN SUR LA PLACE DES CAPUCINES.