Une tribune pour les luttes

NON AU FICHAGE DES POPULATIONS

LES TRAVAILLEURS SOCIAUX NE SONT PAS DES INDICS !

Article mis en ligne le vendredi 3 décembre 2004

Un avant projet de loi sur la prévention de la délinquance est actuellement en discussion. Il prévoit de transformer les travailleurs sociaux en auxiliaires de police et de ficher tous ceux qui sont confrontés à un problème à un moment donné de leur vie. Chacun de nous peut être concerné !

►Si demain, vous vous retrouvez au chômage, et que vous êtes confronté(e) à des difficultés matérielles,

►Si votre enfant est en échec scolaire, ou qu’il est un peu trop turbulent à l’école,

►Si vous êtes confronté(e) à des problèmes de violence dans votre couple et que vous souhaitez en parler avec un travailleur social,

►Si à une période de sa vie, votre enfant commet un délit,
Etc...

Aurez-vous envie que votre vie et vos problèmes soient étalés devant les élus municipaux ? Ceux-là mêmes qui ont de larges pouvoirs pour vous octroyer un logement, inscrire votre enfant en centre de vacances, faire accéder à un emploi municipal ?

Et si les travailleurs sociaux sont tenus de travailler en collaboration étroite avec la police et la gendarmerie, quelle confiance pourrez-vous leur faire ? Comment vos enfants, s’ils ont des problèmes ou commettent un acte de délinquance, pourront-ils aller se confier à eux ?
Croire que seule la répression peut régler les problèmes est une illusion. Si les services de police sont là pour faire respecter les lois, si les tribunaux sont là pour punir les délits, les travailleurs sociaux, eux, doivent pouvoir apporter aide, soutien, écoute, à ceux qui en ont besoin. Chacun son rôle !

Nous n’acceptons pas l’amalgame insupportable qui est fait entre pauvreté et délinquance, transformant en suspects 9 millions de pauvres, dont 1 million d’enfants.

On ne camoufle pas la misère sociale par la délation et la répression. Les réponses aux problèmes qui se posent s’inscrivent dans un autre choix de société !

signataires :SNPES-PJJ / FSU ; Fédération Syndicale Unitaire 13 ; syndicat UGICT-CGT CAF 13 ; Syndicat CGT des employés CAF ; Syndicat Démocratique Unitaire 13 ; syndicat CGT conseil général 13 ; Syndicat des Avocats de France ; Union Locale SAM-CNT ; Union Syndicale G10 Solidaires ; section SUD de l’ASSEA 13 ; syndicat Sud Santé-Sociaux 13 ; ATTAC Marseille ; LDH 13 ; MRAP ; CGT-ADDAP 13 ; USD Santé Action Sociale ; syndicat CGT SSSA ; Coordination de Provence contre le projet de loi Sarkozy/Raffarin ; CGT Union Fédérale Equipement 13 ; comité de chômeurs 13 ; étudiants en formation IMF et IRTS ; syndicat CGT de la ville d’Aubagne ; Ras l’Front 13 ; LCR 13 ; Robert BRET sénateur Bouches du Rhône ;
Soutenu par le Syndicat de la Magistrature 13
Marseille, le 1er décembre 2004

RASSEMBLEMENT DEVANT LE PALAIS DE JUSTICE

Place Monthyon

MARDI 14 DECEMBRE 2004 A PARTIR DE 11H00

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