Une tribune pour les luttes

Appel commun des fédérations de l’Education pour les manifestations du 5 février

Article mis en ligne le lundi 31 janvier 2005

PARIS (AP) - Les fédérations syndicales de l’Education nationale appellent ensemble à participer à la journée de manifestations interprofessionnelles prévue samedi 5 février pour la défense des 35 heures, des salaires, de l’emploi et du code du travail.

Dans un communiqué diffusé lundi en fin d’après-midi au terme d’une rencontre intersyndicale à Paris, les fédérations des personnels de l’Education nationale (FAEN, CERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT et UNSA) "se félicitent de la réussite de la journée d’action du 20 janvier" dernier.

Elles estiment que "l’absence de réponse du gouvernement implique de lui donner des prolongements", et appelle les personnels de l’Education à participer "massivement, avec l’ensemble des salariés du privé et du public, aux manifestations unitaires du 5 février sur les salaires, la durée du travail, l’emploi, les conditions de travail, la réduction des inégalités, et en y étant porteurs de leurs revendications".

Elles appellent aussi "à développer, consolider et élargir les actions qui se multiplient au plan local, notamment sur les mesures de cartes scolaires" et annoncent qu’elles se retrouveront lundi prochain pour décider des suites.

D’ici là, plusieurs organisations syndicales du secteur éducatif ont prévu de réunir leurs instances respectives, et une rencontre des fédérations de fonctionnaires est également programmée jeudi prochain à 18h.

Par ailleurs, les principales organisations d’enseignants du second degré (collèges et lycées) ont décidé lundi de boycotter les groupes de travail prévus entre le ministère de l’Education et les syndicats, pour la réforme du baccalauréat dans le cadre du projet de loi d’orientation pour l’école.

Dans un communiqué diffusé lundi, le SNUEP (enseignement technique), le SNEP (éducation physique) et le SNES (principal syndicat du second degré) expliquent qu’"ils ne sauraient participer à un travail ayant pour objet la mise en place d’une réforme que la profession a encore largement rejetée le 20 janvier dernier".

Les trois syndicats demandent au ministre de l’Education François Fillon de "renoncer à ses propositions sur le baccalauréat", et de créer "les conditions d’une réflexion sur l’évolution nécessaire de cet examen : pas de limitation décidée a priori, réflexion sur l’articulation entre examens, travail attendu des élèves, programmes et modalités d’évaluation, calendrier permettant une consultation des personnels".

Le débat parlementaire sur le projet de loi doit commencer mi-février concernant le baccalauréat, il propose de le réduire à six épreuves contre douze actuellement avec l’instauration d’une partie de contrôle continu.

Jeudi dernier, plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires, 210.000 au total selon la police, 330.000 selon les organisateurs, dont les enseignants en grand nombre, ont défilé dans toute la France à l’occasion d’une journée nationale de grève fortement suivie dans toute la fonction publique pour exiger des revalorisations salariales et protester contre les restrictions budgétaires et les suppressions d’effectifs.

Les personnels de l’Education réclamaient, en outre, ce jour-là le retrait du projet de loi d’orientation pour l’école.

Cette journée avait été le point d’orgue d’une semaine de contestation tous azimuts, avec des grèves à La Poste, à EDF-GDF et à la SNCF mercredi dernier.

L’appel à une journée d’action le 5 février a été lancé le 11 janvier par quatre confédérations (CGT, CFDT, CFTC et FO) pour protester contre la réforme des 35 heures et du code du travail.

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