Une tribune pour les luttes

Contre l’"Ayraultport" Vinci de Notre-Dame-des-Landes
Contre les grands projets nuisibles et inutiles et le monde qui va avec

NDDL : Nombreuses manifestations le 8 décembre

A Marseille, au kiosque à musique des Réformés sur la Canebière à partir de 17h

Article mis en ligne le samedi 8 décembre 2012

Malgré le froid, après la soupe chaude et la projection, la soirée d’information s’est terminée par une petite manif sur la Canebière et jusqu’au siège du PS et des collages d’affiches.

En cas d’attaque de la ZAD, décision de l’AG :
RDV 19h le jour même à Castellane


Des renseignements plus précis (en cherchant un peu sur les sites...)
Et pour savoir ce qui se passe au jour le jour à Notre-Dame-des-landes
http://acipa.free.fr/
https://zad.nadir.org/

Pour les dons en chèque (mettre soutien à la ZAD) voici 2 adresses :
- ACIPA BP 5 44130 Notre-Dame des Landes
- “Vivre sans aéroport” : La Primaudière 44130 Notre-Dame-Des-Landes
- pour faire un virement :
La Banque postale
Etablissement 20041
n° de compte : 1162852D032
IBAN : FR83 2004 1010 1111 6285 2D03 236
BIC : PSSTFRPPNTE

Pour contacter le collectif marseillais,
Adresse Mail provisoire :
cy.meunier chez free.fr

Nombreux articles sur le site de Mille Bâbords (moteur de recherche dans la colonne de gauche). Sur la dernière action de soutien à NDDL, voir 22120


Le samedi 8 décembre est la 3° journée européenne contre les Grands Projets Inutiles Imposés - GPII (voir texte déclaration finale
du 2° Forum à Notre Dame des Landes en juillet : http://forum-gpii-2012-ndl.blogspot.com/). De nombreuses actions sont prévues à cette occasion.


NDDL : Nombreuses manifestations le 8 décembre

http://breizhjournal.wordpress.com/...

Une journée d’action a été décidée par les opposants à l’aéroport pour exiger « l’arrêt immédiat » du projet, et prendre pied dans la brèche qu’ouvre le flottement du gouvernement devant la détermination des oppositions et leur montée en puissance. Les manifestations appellent non seulement à s’opposer à l’aéroport, mais aussi aux projets d’aménagement locaux ou régionaux qui suscitent une forte controverse locale, et autour desquels la contestation anti-aéroport fait tache d’huile.

Cinq manifestations prévues en Bretagne

A Nantes, la grande manifestation partira à quinze heures de la place Bretagne. Un lieu doublement symbolique, d’abord, parce que la contestation est d’abord une lutte Bretonne, ensuite, parce que la Tour qui domine la place a été construite à peu près au même moment qu’était initié le projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes. En effet, elle a été imaginée en 1966 par l’architecte Claude Devorsine et construite de 1971 à 1976, alors que le site de Notre-Dame des Landes fut choisi en 1967 pour accueillir l’aéroport. C’est donc d’une place dont le visage actuel est hérité du martyre subi en 1943-44 par la capitale de Bretagne et de l’élan qui la porte depuis – une ville pour laquelle tout semble possible – qu’un cortège s’élancera pour dénoncer en vrac un « mode de vie toujours plus encadré et contraint, tourné vers le seul profit », une « échelle urbanistique toujours plus grande » et un projet d’aéroport qualifié de « délire de développement de barons locaux vieillissants ».

Ailleurs en Haute-Bretagne, à Assérac (Azereg, 44), un concert de soutien aux occupants de la ZAD aura lieu à 19 h salle Fontaine. A Fougères (Felger, 35), c’est le 2e rassemblement contre l’aéroport, façon pardon Breton. Le point de rassemblement est fixé à 14h à la Préfecture, d’où partira une «  procession » dans les rues de l’altière place forte des Marches de Bretagne, pour aller «  offrir à Notre Dames des landes , un hommage , une place, une porte , une rue…. dans notre chère ville ».

En Basse-Bretagne, une action de sensibilisation est prévue à 9h sur le marché de Carhaix (Karaez). Enfin à Brest, les collectifs du département, qui envisagent de s’unir, organisent un rassemblement à 11 h place de la Liberté. Nous avons reçu l’appel à manifester « contre les projets nuisibles », en « soutien aux expulsés » et pour « l’arrêt immédiat du projet d’aéroport à NDDL ». Le rassemblement dénoncera aussi d’autres projets « nuisibles et inutiles » pour l’environnement, tels que « la centrale à gaz à Landivisiau, la rocade sur la vallée du Restic à Brest, la Zone Artisanale de Daoulas, le centre de formation du Stade Brestois à Plougastel ».

Les autres départements Bretons sont très représentés dans la contestation contre l’aéroport, et parmi les soutiens et les occupants du site. Une carte des comités de soutien vient de paraître. Pour la seule Bretagne, on dénombre 23 collectifs. Dans le Finistère, Brest, Quimper, Pont l’Abbé, Concarneau, Riec sur Belon et Carhaix ont des comités locaux, qui s’apprêtent à se regrouper en un comité unique. Dans le Morbihan, quatre structures, à Lorient, Pontivy, Vannes et Questembert. Deux dans les Côtes d’Armor, Guingamp et Saint-Brieuc. Quatre en Ille-et-Vilaine (Rennes, Redon, Saint-Malo, et le comité de Fougères non présent sur la carte). Sept en Loire-Atlantique (Châteaubriant, Saint-Nazaire, Orvault, Nantes, Clisson, le Loroux, Vallet). Fort soutien Breton qui se retrouve aussi sur place, où l’on trouve plus de voitures immatriculées en Finistère qu’en Anjou ou en Vendée. Sur l’ensemble de la France, on trouve des collectifs de soutien dans les Cévennes, l’Aveyron, la vallée du Rhône (Aubenas, Crest, Valence, Romans, Vienne, Lyon…), la Provence (Marseille, Toulon, Draguignan, Nîmes, Avignon), le grand Sud-Ouest (Charente, Gers, Gironde) et les départements limitrophes de la Bretagne (Anjou, Vendée, Perche, Val de Loire et Normandie).

D’autres manifestations ailleurs en France

A Annecy (Savoie), une manifestation part à 14 h de la Préfecture. A Châlons sur Saône, à 18h, un rassemblement est prévu pour écrire, avec force bougies, l’opposition à l’aéroport. Un rassemblement a lieu à Saint-Etienne (Loire) à 14 h place Jean Jaurés. A Lyon, manifestation à 13 h 30 place Bellecour contre trois « projets inutiles », le TAV (TGV Lyon-Turin), le stade de l’Olympique Lyonnais à Décines et l’aéroport de Notre-Dame des Landes. A Montpellier, rassemblement à 14 h devant la maison de la Démocratie. A Paris, la manifestation part du métro Belleville à 14h et s’opposera aussi au projet du nouveau centre de formation du PSG, qui prévoit d’avaler 60 hectares de terres agricoles céréalières vers Poissy (78), à Marseille, elle débute au kiosque à musique des Réformés sur la Canebière à 17h, à Valence, un rassemblement est prévu à 10 h place des Clercs et les habitants de Besançon braveront, à partir de 15 h 30 sur la place du 8 septembre, le froid polaire et la neige qui sévissent neuf mois de l’année en Franche-Comté pour informer la population et s’opposer à l’aéroport.

A Mulhouse, rue du Sauvage à 11h, une manifestation s’opposera tout à la fois à Notre-Dame des Landes, la prison départementale qui suscite une forte opposition à Lutterbach, les déchets ultimes très polluants enfouis une vieille mine de potasse par la société Stocamine et le grand contournement ouest (GCO) de Strasbourg. La manifestation appellera aussi à la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.

(...)


Péage Lançon de Provence le 1er décembre 2012
Venez vider VINCI

Divers collectifs de la région PACA en solidarité avec la large opposition contre le projet de la société VINCI, de construire un aéroport à Notre Dames de Landes près de Nantes, ont occupé pendant une heure le péage de Lançons ce samedi 1er décembre 2012. Bilan fait par les collectifs : Court, sympa et efficace.

Voici ce que Journarles a reçu comme témoignage en image.

http://www.journarles.org/spip.php?article868


Notre-Dame-des-Landes, un creuset pour les mouvements citoyens"

Par Susan George, présidente d’honneur d’Attac et Aurélie Trouvé, coprésidente d’Attac

La lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est une lutte pour l’avenir. Elle s’oppose à un projet d’aéroport pharaonique, conçu dans les années 1960, inutile sur le plan économique et financièrement coûteux pour l’Etat et les collectivités territoriales, alors que le déficit budgétaire est utilisé pour justifier l’austérité sociale et retarder la transition écologique.

Les dizaines de milliers de manifestants du 17 novembre dernier, accompagnés de centaines de tracteurs, s’opposent au saccage de 2000 hectares de terres agricoles et de bocages, à l’expulsion des paysans et de tous ceux qui occupent ces terres et les maisons abandonnées.

Cette résistance exprime le refus d’une dérive face au changement climatique et à la destruction de la biodiversité. Elle rejette un modèle prédateur imposé au nom du "développement". Cette lutte, pleinement d’aujourd’hui, en rappelle pourtant une autre, menée il y a quarante ans au Larzac.

Dans les deux cas, on retrouve la défense des terres et des paysans, l’occupation du site et la transformation des combats citoyens en laboratoires d’expérimentation sociale et de solidarités concrètes. Aujourd’hui comme hier, les opposants pratiquent toutes les variétés de résistance, toujours non-violente.

L’Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Acipa) a ainsi démonté point par point les arguments avancés par les gouvernements successifs et souligné les carences, voire les mensonges des expertises officielles.

La créativité populaire a engendré des centaines de réunions d’information des populations, des recours juridiques, la désobéissance civile, des grèves de la faim, la montée de tracteurs vers Paris, des occupations de terres, des convergences avec d’autres luttes européennes contre divers grands projets inutiles et coûteux. La ZAD, zone d’aménagement différé, a été rebaptisée zone à défendre et investie par de nombreuses personnes qui y vivent. C’est cette zone qui fait actuellement l’objet d’expulsions d’habitants et de destruction de cultures.

Dans le sillage des paysans et des habitants de la région, comme au Larzac, des milliers d’autres citoyens se sont joints aux luttes parce qu’ils ont compris que les revendications portées sur ces terres agricoles et ce bocage allaient bien au-delà de la seule défense d’un territoire.

De même que le Larzac est devenu un symbole du refus du militarisme, Notre-Dame-des-Landes traduit le rejet de l’exploitation toujours plus féroce des êtres humains et de la nature au nom de la rentabilité des capitaux.

La résistance contre le géant de la construction Vinci, choisi pour bétonner ces milliers d’hectares, devient aussi le symbole du refus du règne des entreprises multinationales et de l’industrie financière, aidées par l’Etat à s’enrichir grâce à la dépossession d’autrui.

Notre-Dame-des-Landes devient un creuset des mouvements paysans, écologistes, altermondialistes et citoyens contre cette expropriation violente et la marchandisation du monde au nom du progrès. C’est pour cela aussi qu’Attac y est présente.

L’immense manifestation du 17 novembre, pacifique et déterminée, mêlant toutes les générations et les traditions de lutte, semble bien nous dire que les citoyens réapprennent à dire non, à résister, à se dire qu’ensemble ils pourraient gagner contre le mensonge politique et l’acharnement administratif. Ils recommencent à croire qu’il n’y a pas de fatalité et que l’on peut réussir à écarter ce projet absurde et délétère.

Plus le gouvernement se raidit, plus les interventions des forces de l’ordre se multiplient (estimées à plus d’un million d’euros depuis octobre), et plus le mouvement s’amplifie et s’unit.

Dans quinze jours, la centaine de comités de soutien qui se sont constitués en France se retrouveront pour construire la suite. Comme pour le Larzac, des centaines de milliers de personnes sont attendues à un grand rassemblement sur place cet été.

En ce moment même à Doha, les négociations onusiennes sur le climat s’enlisent et risquent une fois encore de n’aboutir à aucun accord contraignant sur les gaz à effet de serre, condamnant la planète à une augmentation importante de sa température et à des conséquences désastreuses pour l’ensemble des populations.

Le président de la République, François Hollande, souhaite une France "exemplaire en matière de transition écologique" et accueillir la conférence de l’ONU sur le climat de 2015. Cette exemplarité est incompatible avec l’expansion du trafic aérien et le projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

En arrivant au pouvoir en 1981, François Mitterrand a mis fin au projet d’extension de la zone militaire du Larzac. En luttant par la force pour un "grand projet inutile et imposé" et pour la victoire de Vinci, ce gouvernement se trompe de combat et d’alliances et aiguise la colère et la détermination de ceux qui pourraient le soutenir.

François Hollande s’honorerait, et le Parti socialiste avec lui, en mettant fin au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, fût-il depuis de longues années le projet phare de son premier ministre.

Susan George, présidente d’honneur d’Attac et Aurélie Trouvé, coprésidente d’Attac

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