Une tribune pour les luttes

Les suite de l’assassinat du dirigeant de gauche Chokri Belaïd

A bas la violence fasciste intégriste
La démocratie ne mourra pas
A Marseille, manifestation samedi 8 février ; rassemblement à 11 heures aux Mobiles.

Article mis en ligne le vendredi 8 février 2013

En Tunisie 8 février 2013

La grève générale a été très suivie dans le public comme dans le privé :
- Les aéroports étaient fermés
- Tous les lycées, écoles et universités de Tunisie étaient fermés
- Aucun train, ni bus n’a circulé
- Aucune banque, grande surface, ...
- Toutes les manifestations sportives ont été ajournées
- La commémoration du bombardement de Sakiet Sidi Youissef a été annulée, car la population a souhaité qu’aucun membre du gouvernement ne vienne.
Globalement tout était fermé, mis à part quelques cafés, boulangeries, vendeurs ambulants, marchands de légumes. Il y avait quelques taxis qui circulaient également.

Quelques 40.000 Tunisiens ont participé aux funérailles du leader de l’opposition assassiné, et des affrontements ont eu lieu avec la police qui aurait procédé à 132 arrestations à Tunis. L’armée a été déployée dans la capitale, mais aussi devant les principales administrations à Zarzis (sud), autre point chaud près de la frontière libyenne, et à Sidi Bouzid, berceau de la révolution de 2011.

Le Premier ministre islamiste Hamadi Jebali a appelé mercredi soir à la création d’un gouvernement restreint de technocrates ce que son propre parti, Ennahda, a rejeté.


7 février 18h. :
Marseille réunion ouverte à toutes les organisations démocratiques et à toutes les personnes qui désire se mobiliser
http://www.millebabords.org/spip.php?article22700


7 février 2013

Un policier a été tué mercredi 6 février lors d’affrontements avec des manifestants dans le centre de Tunis. La situation a rapidement dégénéré dans l’après-midi après l’annonce de l’assassinat de l’avocat Chokri Belaïd, figure de l’opposition de gauche. De nombreux Tunisiens sont descendus dans les rues des grandes villes du pays, principalement à Tunis, où la célèbre avenue Bourguiba a permis une nouvelle fois aux manifestants de crier leur colère.

Dans la capitale, une foule de jeunes a attaqué par des jets de pierres la police, érigeant des barricades malgré les tirs de grenades lacrymogènes. Un blindé de la garde nationale a tiré des salves de gaz alors que les manifestants utilisaient des poubelles et des tables de café pour leurs barricades. Un policier est mort dans l’après-midi des suites d’une blessure à la poitrine provoquée par des jets de pierres lors d’une opération pour disperser un groupe de manifestants à Bab El-Jazira.

Quatre formations de l’opposition tunisienne – le Front populaire (gauche), le Parti républicain, Al Massar et Nidaa Tounes (centre) – ont lancé un appel à la grève générale jeudi et annoncé la suspension de leur participation à l’Assemblée nationale constituante.


Occupation à l’ambassade de Tunisie à Paris suite à l’assassinat du dirigeant de gauche Chokri Belaïd

Des démocrates tunisiens occupent l’ambassade de Tunisie à Paris suite à l’assassinat du dirigeant de gauche tunisien Chokri Belaïd.
Ils demandent une condamnation ferme de cet assassinat de la part du gouvernement tunisien ainsi que la dissolution des ligues fascistes intégriste et la proclamation d’une journée nationale de deuil avec la mise des drapeaux en berne ici même à Paris.


Appel commun au rassemblement.

RASSEMBLEMENT AUJOURD’HUI 6 FÉVRIER 2013

A 18H PRÉS DE L’AMBASSADE Á PARIS

(Sortie du métro Saint-François Xavier ligne 7)

Après le lâche assassinat de notre camarade et ami CHOKRI BELAÏD, secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifiés membre du front populaire, ce matin à Tunis ; nous associations, partis politiques tunisiens, avec le soutien des organisations (associations, partis et syndicats) de France, appelons à un rassemblement pour dénoncer cet assassinat, et demander la dissolution des milices qui se prétendent "ligue de protection de la révolution"

Le Front populaire coordination Ile-de-France – Le parti des patriotes démocrates unifiés ; France – le parti des travailleurs ; France – CTDL - FTCR – ADTL – UTIT – ATF – COLLECTIF 3C – REMCC – MCTF – ELJOUMHOURI – EL MASSAR – NIDAH TOUNESS.

Et le soutien de :

Collectif algérien en France ACDA - FASE - Manifeste des Libertés – PCF – PG - Union Syndicale Solidaires

CHOKRI NOUS TE T’OUBLIERONS JAMAIS

HOMMAGE AUX MARTYRS DE LA RÉVOLUTION TUNISIENNE

VIVE LA DÉMOCRATIE ET A BAS LES FASCISTES ET TOUS LES INTÉGRISMES


Le leader du Front populaire, Chokri Belaïd, a été tué de plusieurs balles alors qu’il se trouvait devant son domicile, à Tunis.

Ce meurtre de l’opposant politique suscite une vive émotion au sein la classe politique tunisienne. Le Premier ministre, Hamadi Jebali, considère cet acte comme "l’assassinat de la révolution tunisienne". En le tuant, ils ont voulu le faire taire".

Son frère a immédiatement accusé le parti islamiste Ennahda, qui dirige le gouvernement tunisien, d’être responsable du meurtre.

Chokri Belaïd, avocat médiatique, emprisonné sous Ben Ali, ne ménageait pas ses critiques contre le parti islamiste au pouvoir. Le Front populaire, coalition de gauche dont il était l’un des leaders, est l’un des principaux adversaires politiques du gouvernement dominé par Ennahda qui a remporté les élections législatives organisées après le renversement de Zine el-Abedine Ben Ali, en janvier 2011.

Il a pris la tête des manifestations sociales en novembre à Siliana (centre-ouest), s’attirant les critiques du ministre de l’Intérieur Ali Larayedh, qui l’a accusé de manipuler les foules pour fomenter des troubles. Le 2 février, Belaïd a accusé "des mercenaires" d’Ennahda d’avoir attaqué un rassemblement de ses partisans. Et la veille de sa mort, il a dénoncé des "tentatives de démantèlement de l’État et de création de milices pour terroriser les citoyens et entraîner le pays dans une spirale de violence".

L’opposition appelle à une grève générale jeudi


TUNISIE. "Belaïd était menacé par l’aile armée d’Ennahda"
Par Sarah Diffalah

06-02-2013

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/

La rédactrice en chef du site d’info "Kapitalis" et amie de cette figure de l’opposition accuse la milice LPR, liée au parti au pouvoir, d’être derrière son assassinat. Interview.

Chokri Belaïd, qui dirigeait le parti des Patriotes démocrates et était une des figures de l’alliance de mouvements de gauche appelée le Front populaire, a été tué de plusieurs balles en sortant de chez lui à Tunis mercredi 6 février dans la matinée. C’est le premier assassinat du genre depuis la révolution qui a provoqué des protestations dans plusieurs villes du pays et des attaques contre des locaux du parti islamiste au pouvoir Ennahda.

Vous étiez une proche de Chokri Belaïd. Que pouvez-vous me dire de lui ?

- C’était mon ami, c’était un grand homme, c’était un vrai militant. C’était l’une des rares personnes qui tenait bon contre le pouvoir et qui disait la vérité. Aujourd’hui, il a laissé les pauvres, les travailleurs et ses deux petites filles en bas-âge orphelins. Toute la Tunisie le pleure. A l’heure où je vous parle, les gens ont quitté leurs bureaux pour gonfler la foule des manifestants. Il y en a devant le siège du ministère de l’Intérieur, devant l’hôpital où sa dépouille a été transportée pour l’autopsie. Dans son quartier, devant sa demeure, à el-Nasr. Devant le théâtre musical de Tunis...

Pour nous, pour toute la Tunisie, c’est un symbole pour les gens pauvres, pour les gens qui ont fait la révolution de la dignité, de la liberté d’expression. Hier encore, il a donné une conférence de presse au siège du syndicat des journalistes où comme toujours il a défendu les pauvres, la cause des femmes, des journalistes, des artistes, des gens libres.

Son frère a accusé les islamistes au pouvoir du parti Ennahda d’être responsables de ce meurtre. On parle de la milice pro-islamiste de la Ligue de protection de la révolution (LPR)...

- Chockri Belaïd a toujours été menacé par les salafistes, par la LPR, l’aile terroriste et armée d’Ennahda. On voulait le faire taire. Le week-end dernier, il a été passé à tabac dans la région de Kef, lors d’une réunion du parti des patriotes démocrates. Il y a eu 11 blessés. C’était le jour même de l’attaque à Kairouan par des salafistes, lors du meeting du parti Al-Jomhouri, de Maya Jribi. Depuis, il y avait des salafistes et des gens armés du LPR. Hier soir encore sur Nessma TV, il a dénoncé les menaces qui pesaient sur lui.

Pourquoi impliquer Ennahda ?

- Tout le monde le sait. La LPR est la milice d’Ennahda. Il ne faut plus le cacher. Elles se sont constituées pendant la révolution. Après les élections, ces milices ont été rejointes par des gens qui sont aujourd’hui au pouvoir. Et elles sont impunies.

Il y a trois jours, Ennahda a, dans un communiqué, souhaité la libération des personnes impliquées dans le meurtre du coordinateur de Nidaa Tounès. Aujourd’hui, Ennahda essaie de faire profil bas, en déclarant que c’est un assassinat politique.

J’enlève ma casquette de journaliste et en tant que citoyenne tunisienne, je dis que nous en avons marre de ces gens qui ont un double discours. Aujourd’hui, ils sont démasqués.

Que demandez-vous aujourd’hui ?

- Que ceux qui sont à la tête des ministères régaliens soient dégagés. Parce qu’ils sont incapables d’assurer la sécurité dans le pays. Je souhaite qu’ils passent la main à d’autres personnes, des technocrates qui ne dépendraient d’aucun parti en attendant les prochaines élections.


Avez-vous personnellement peur ?

- J’ai été menacée plusieurs fois. On a cassé ma voiture. J’ai été battue à plusieurs reprises. J’ai dépassé la peur. S’ils veulent nous tuer, qu’ils le fassent. Ce n’est pas le premier assassinat, ce ne sera pas le dernier. Mais, on ne doit pas baisser les bras. Tous ensemble, la colère nous tient. La honte aussi. La Tunisie, ce n’est pas la Somalie. La Tunisie n’a rien à voir avec le wahhabisme des salafistes. C’est un pays moderne et intellectuel. Elle ne doit pas être gouvernée par des criminels.

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