LE 8 MAI 1945 NE SE FETE PAS LE 7, MEME BENI A LA CATHEDRALE !
Madame Maryse Joassains, maire d’Aix-en-Provence, a informé les associations d’anciens combattants de ses intentions pour fêter la victoire du 8 mai 1945. Elle veut faire une cérémonie le 7 mai, grandiose, avec les élus des trente-trois communes de la communauté du pays d’Aix, la sous-préfecture, le président du conseil général, le président du conseil régional, le lycée militaire.
A 10 heures, messe solennelle à la cathédrale, rien à la synagogue, rien au temple, rien à la mosquée. Plus de laïcité, étrange façon de fêter le centenaire de la loi de 1905. La nouvelle Europe taperait-elle déjà à la porte ?
En assemblée générale les associations d’anciens combattants ont examinés leur subvention dont le montant à baissé. Ces subventions ne suffiront pas à payer le loyer de la maison du combattant et l’electricité. Madame le maire, pourquoi cette mise à la rue ?
Le président de la République a supprimé le 19 mars, date de la fin de la guerre d’Algérie, par le 5 décembre jour sans signification historique. En déplaçant la date du 8 mai au 7, Madame Joassains s’inspire-t-elle d’une parole venue d’en haut ?
Par cette initiative, le maire d’Aix veut une fois de plus paraître et s’ériger en "chef" des communes. Fêter de la sorte le 8 mai un jour avant - un samedi - constitue une récupération politicienne de la victoire sur le nazisme concourant au culte de la personnalité de Madame Joassains. C’est inacceptable d’autant plus que la communauté d’agglomération n’a aucune légitimité historique (elle n’existait pas en 1945) pour commémorer la victoire. La victoire doit se fêter le jour même dans les communes et non se centraliser sur Aix-en-eProvence. La commune est le lieu le plus proche des citoyens où la douleur de la guerre, des disparus, des déportations a été directement vécue. C’est le lieu des monuments aux morts, c’est le lieu de la mémoire.
En coiffant les communes de la CPA, le conseil général et le conseil régional pour fêter le 60e anniversaire de la victoire, madame Joassains piétine la laïcité, clochardise les associations d’anciens combattants. Par ces faits elle contribue à enterrer le 60e anniversaire de la victoire sur le nazisme en changeant sa vrai date qui est le 8 mai. Certains négationnistes seront peut être ravis.
Je pense personnellement qu’il convient de fêter dans nos communes la victoire des alliés sur le nazisme ce 8 mai 2005. Ce sera le plus grand respect à nos témoins et à nos disparus qui ont fait notre pays.
René Mazelier
fils de résistant 39-45
Le 14 mars 2005
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