A l’origine de ce Forum, organisé par quelques citoyens de Marseille, parents et/ ou enseignants, des luttes, de parents et un enseignant de la Belle de Mai de ce printemps autour des écoles National, Busserade et Strasbourg. Ecoles surchargées s’il en est (cf. mille babords, rubrique Education, mai et juin). "Il faut parer au plus pressé", "situation d’urgence", "scolariser les enfants, c’est la priorité dans cette situation d’urgence", nous disent les Institutions en responsabilité depuis tant d’années, Mairie, IA et même les syndicalistes enseignants, qui négocient au mieux quelques aménagements au milieu du désastre. Sauf que cela dure depuis des années et cela s’installe.
Cette surcharge change la donne éducative. Sur les espaces, mais aussi les temps éducatifs, la prise en charge par les éducateurs et enfin le projet pédagogique. Qui construisant la capacité de penser et de s’affirmer dans sa singularité, ou non, de l’enfant porte un projet politique évident.
Ce qui est structuré autour des enfants, ce qui structure nos enfants-élèves dans les espaces scolaires, les temps scolaires, les contenus scolaires, tant cloisonnés, aujourd’hui n’est pas un projet de l’émancipation et de la prise en compte de l’enfant et de sa singularité. L’école (dans une société éducative ô combien scolaro-centrée !), porte des responsabilités écrasantes dans le projet politique qui s’écrit. La réforme des rythmes scolaires, ou plutôt ce qui en a été fait (et pas fait) et encore plus à Marseille, en est la dernière démonstration.
La première partie de la soirée pose les enjeux du débat de fond, loin des habituelles polémiques sur la gestion locale des écoles qui ne laisse dupe personne. Le rapport aux espaces-temps scolaires, le périmètre de l’école et ses différents acteurs, les pédagogies qui s’y inscrivent : que nous disent ils de nos enfants et de notre regard sur nos enfants ?
1/ Témoignages de deux parents et de l’enseignant de Strasbourg sur leurs observations du fonctionnement scolaire aujourd’hui, et des capacités à interroger ce fonctionnement.
2/ Prises de parole des invités, à partir de ces témoignages. Dans l’ordre : Corine Lefort, directrice d’école à Marseille, Jean Michel Calvi, enseignant, pédagogue, Mohamed robert des Francas, Claire Leconte, chronobiologiste et Marc Maximin, psychiatre...
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La deuxième partie est un débat avec le public, parents, enseignants, citoyens, qui interroge le quartier de la Belle de Mai et ses grandes difficultés déjà, la capacité et volonté ou non d’actions des enseignants et des parents, l’empêchement dans notre société, la construction de l’enfant, réduit à l’élève trop souvent, le projet éducatif de territoire et la continuité éducative, qui semble oui empêchée sur Marseille, les propositions des associations de l’Education Populaire, la capacité de "trahir", de "subvertir" des Institutions qui bradent l’idée de l’Education, qui "trahissent" les enfants (Claire Leconte)
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