Haut de la Canebière, 13001
Haut de la Canebière, 13001
62 ans après l’appel de l’abbé Pierre on meurt encore dans la rue…
Le 1er février 1954, l’hiver est glacial. Sur les ondes radiophoniques, l’abbé Pierre lançait un appel de détresse qui commençait ainsi : « Mes amis au secours, une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures sur le trottoir du boulevard Sébastopol (…)
Le 5 janvier 2016, un monsieur meurt sur un trottoir tout près de la Canebière. Le 18 janvier c’est Valentin qui ne se réveille pas sur un trottoir de la rue Loubon.
62 ans se sont écoulés entre ces deux dates et pourtant on meurt encore de misère et de solitude dans la rue.
62 ans de progrès technologiques, électroniques, domotiques et tutti quanti.
Quid du progrès social ? Où se situe la dignité de l’être humain sur notre échelle de valeur ? N’est-elle pas immolée sur le sacro-saint autel économique ?
L’abbé Pierre disait : « Gouverner c’est d’abord loger son peuple »
Le 1er février 2016 la communauté Emmaüs de la Pointe Rouge sera en haut de la Canebière pour rendre hommage à ces messieurs déjà injustement oubliés. D’abord à 8 heures en servant le petit déjeuner aux personnes démunies, ensuite dès 9 heures, les compagnes et compagnons joueront une courte pièce de théâtre qu’ils ont eux-mêmes créée.
Notre action est simple et humble. Mais au-delà de l’hommage que l’on doit à ces deux messieurs, elle est aussi destinée à rappeler que « la voix des sans voix doit empêcher les puissants de dormir »
« L’espérance c’est croire que la vie a un sens » abbé Pierre
Théâtre Toursky, 16 Passage Léo Ferré, 13003
Vos commentaires
# Le 1er février 2016 à 16:31, par Nicky En réponse à : En hommage à des personnes mortes récemment dans la rue
ce que je viens de lire rejoint la lecture du livre de P.Pelloux urgentiste je dois
avouer que très loin de moi l’idée que cela puisque recommencer, en pire. Notre
société laisse encore toujours les plus fragiles sur le bord du chemin, triste constatation. A notre époque laissez mourir quelqu’un dehors n’est pas digne
de notre pays. Il est vrai que la solidarité existe mais pas assez peut-être