Au carnaval de La Plaine j’ai vu un homme avec une étiquette devant et une autre derrière : « Abdelaziz Gaudin » et « Jean-Claude Bouteflika ». Eh oui, le parallèle s’impose.
Dans le quartier j’avais vu des affichettes avec la photo de Gaudin et la légende « catastrophe naturelle ».
Après le 5 novembre on a scandé dans les manifs Gaudin démission ! (Gaudin assassin aussi).
Mais pourquoi démission ? De toute façon il partira dans pas longtemps. « Fini parti, Gaudin », comme c’est écrit sur une autre affichette ! Et après ?
Abdelaziz Gaudin n’avait pas et n’a pas de projet politique autre que le maintien du système en place. Une classe sociale prédatrice et une bureaucratie parasitaire avaient juste besoin de Jean-Claude Bouteflika comme puissance tutélaire, masque présentable et pantin pour rassurer le bon peuple. Comme Boutef, Gaudin est presque mort, mais le système bouge encore.
Comme l’a dit à propos du président algérien une manifestante interviewée récemment : « c’est Bouteflika et les 40 voleurs ! »
Comment va-t-on se débarrasser des 40 voleurs ? C’est la vraie question, à Marseille comme à Alger.
Pendant le carnaval j’ai essayé d’imaginer un slogan résumant cette question. Mais n’ayant pas trouvé une formule qui swingue vraiment, j’en appelle aux rappeurs.
Joël Martine
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