et celui des ami.e.s du CSPCL / Comité de Solidarité avec les Peuples du Chiapas en Lutte
"Que reste-t-il donc d’une vie ? Nous, nous disons : peu ou beaucoup.
Peu ou beaucoup, en fonction de la mémoire.
Ou plutôt des fragments que cette vie a imprimés dans notre mémoire collective.
REMBOBINER 1, mardi 4 février 2014
Peut-être que tout a commencé sur le quai d’une gare, fin 94, 4 personnes attendaient un inconnu qui arrivait en train.... Il s’appelait Amado Avendaño, gouverneur en rébellion du Chiapas, porte-voix des Zapatistes, il débarquait à Paris ! Marc était un de ces 4 : il a ouvert son cœur à Amado et la porte de la rue des Vignoles, déclarée sur le champ « Aguascalientes ».
Avec Marc, la fondation du CSPCL s’est faite dans la foulée, à quelques-uns... de plus en plus nombreux au gré des initiatives Zapatistes. Tant de magnifiques moments partagés, au début de ce comité, à Paris, Berlin, en Espagne et au Chiapas : les prémices des écoles autonomes, le couscous à Morelia, la découverte de Roberto Barrios, La Realidad, Zorro el Zapato à Mexico et au Chiapas. Le 20 et 10 à Paris auprès de Gloria et tant de beaux souvenirs, de belles tablées et de beaux moments d’amitiés. Ce comité qui a imprimé nos vies pendant si longtemps, Marc l’a tant aimé -et parfois détesté- qu’aujourd’hui nous voudrions dire ici tout ce qu’il lui a apporté d’enthousiasme et d’initiatives ! Et si les uns ou les autres ont décidé de prendre des chemins différents, nous garderons toujours la mémoire de ces doux moments construits ensemble.
Marc, la voie du Jaguar, précieuse à tous, risque de se taire, mais nous percevrons toujours dans nos cœurs cette autre voix du jaguar des montagnes qui nous parlera de toi ! À présent que, dans la joie de la fête d’une belle victoire contre l’expropriation d’un territoire libre, tu as su tirer ta révérence, nous te souhaitons une belle route Marc, sur les traces du vieil Antonio, et aussi d’Abel Paz, d’Andres Aubry ou de tata Juan Chavez..."