Vincenzo Vecchi qui réside depuis près de dix ans en Bretagne, risque plus dix ans de prison en Italie au nom d’une loi "Dévastation et saccage", promulguée sous Mussolini et visant tout manifestant pour "concours moral" sans nécessité de preuve.
Or deux cours d’appel françaises, à Rennes puis à Angers, ont rejeté en 2019 le mandat d’arrêt européen pour l’extradition de Vincenzo, émis en 2016 par l’Italie, considérant que la notion de "concours moral" n’a pas d’équivalent en droit français.
Et pourtant la Cour de cassation de Paris, saisie par un procureur zélé, a refusé de statuer en janvier 2021 et s’est déchargée du dossier en demandant l’avis de la CJUE. Celle-ci a émis le 14 juillet 2022 un avis permettant donc qu’un pays de l’UE puisse juger sans preuve un simple manifestant, y compris 21 ans après les faits. En l’occurrence la manifestation qui avait rassemblé 300.000 participants de toute l’UE contre le sommet du G8, en 2001 à Gênes
Cette manifestation avait fait un mort et des centaines de blessés, pour beaucoup dans les geôles de la police italienne qui avait été condamnée en 2015 par la Cour européenne des droits de l’homme pour des actes de torture.
Comme une nouvelle audience de la Cour de cassation à Paris dans ce dossier est attendue le 11 octobre 2022, les nombreux comités de soutien de Vincenzo en France lancent une mobilisation d’ampleur pour demander la liberté définitive de Vincenzo.
A Marseille une action d’information du public est organisée le mercredi 31 août à 18H sur le pont au-dessus du cours Lieutaud vers la rue Estelle pour informer le public et faire signer la pétition en sa faveur. D’autres actions suivront.
Quand la justice française se dit indépendante et souveraine, mais se laisse dicter par la Cour européenne de justice comment appliquer les lois, alors c’est à vomir ! Basta !