Extraits du bilan d’étape du RESF, le 24 juillet 2006
[...] La médiatisation des affaires des enfants et des parents sans papiers a été un cinglant démenti aux insinuations des ministres de l’intérieur successifs qui n’avaient de cesse de charger l’immigration de tous les péchés. Brutalement, le sans papier prenait le visage de l’élève de sa classe, du copain de ses enfants, de la maman qu’on côtoie
tous les jours à la sortie de l’école. La multiplication des affaires, les centaines d’écoles concernées, les dizaines de visages vus à la télévision ont fait bouger les regards et la conscience d’une fraction de la population. Sur les familles, bien sûr. Mais aussi, plus largement sur l’ensemble des sans papiers. En prenant appui sur la situation des
familles, le RESF a fait avancer la cause de tous les sans papiers. Les quelques deux cent mille signatures recueillies par les pétitions UCIJ et RESF, les actions concertées conduites avec des syndicats aériens, l’engagement de personnalités, les prises de positions de personnalités
politiques qu’on avait connues plus frileuses sur la question, les sondages et, pour finir, les reculs quand même imposés à Monsieur Sarkozy disent que les choses sont en train de changer. [...]/
Des dizaines de milliers de familles répondent aux conditions posées par la circulaire : un enfant né en France ou entré avant l’âge de 13 ans et scolarisé depuis un an au moins, elles doivent être régularisées sans pinailler.
Nous attendons du ministre qu’il demande aux préfets de comprendre un texte simple et de l’appliquer sans chercher midi à 14 heures même si la crainte qu’il éprouve de se faire gronder par M. Le Pen le conduira
probablement à la jouer tout petit bras et à annoncer des chiffres minorés. Concernant les catégories de sans papiers non mentionnées par la circulaire ou explicitement exclues de son champd’application, le RESF continuera à mettre la réalité de leur situation en lumière et à appeler la population à ses solidariser de toutes les catégories de sans papiers.
[...]/
La bataille est en cours. A ce jour, la chasse à l’enfant longtemps promise par le ministre de l’Intérieur n’a pas pu s’ouvrir, même si rien n’est acquis pour les familles qui seront refusés et les jeunes majeurs. Mais le ministère de l’Intérieur sait maintenant qu’il aura à surmonter à chaque fois la colère et la détermination des enseignants, des
parents, des élus, des citoyens, même au cœur de l’été. [...]
RESF13
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Pour le resf 13,
Erwan REDON