La situation des 13 millions de retraités se dégrade rapidement et s’avère dramatique pour une proportion de plus en plus importante qui survit avec une pension ridiculement faible. Cela concerne quasiment une femme sur deux et toutes les personnes bénéficiant du minimum vieillesse. Les carrières incomplètes créées par le chômage, le temps partiel imposé, le développement de la précarité sont la cause directe de cette situation.
Le gouvernement amoncelle les beaux discours mais refusent d’entendre les revendications des retraités, et notamment une forte revalorisation du minimum vieillesse, alors même qu’il a fait un cadeau de 15 milliards d’euros aux plus riches. De plus, alors que l’inflation a été supérieure à 2 %, les pensions n’ont été revalorisées que de 1,1 %. La baisse du niveau des pensions s’accélère.
Ces attaques participent de la remise en cause de notre système de retraite basé sur la solidarité. Les retraités du secteur privé, puis maintenant ceux du public, subissent de plein fouet les conséquences des "réformes" dont le seul objet est de faire baisser le niveau des pensions. Ainsi depuis 1994, le pouvoir d’achat de la pension du régime général des salariés du secteur privé baisse de 0,3 % par an et celui de la retraite complémentaire de 0,6 % par an. Le gouvernement veut encore aller plus loin et prévoit d’augmenter encore la durée de cotisation pour tous les salariés.
C’est pour toutes ces raisons que l’Union nationale interprofessionnelle des retraités de Solidaires (UNIRS) manifestera avec les autres associations de retraités le 6 mars et sera présente avec tous les salariés dans les manifestations unitaires du samedi 29 mars.
Le 28 février 2008
UNION SYNDICALE SOLIDAIRES