Dans les années qui ont suivi la guerre, la LIGUE DES DROITS DE L’HOMME avait fait adopter plusieurs lois et obtenu des procédures judiciaires ayant permis d’aboutir à la réhabilitation des cas les plus insupportables de fusillés pour l’exemple, victimes d’une justice militaire expéditive pour avoir discuté ou contesté, comme des milliers d’autres soldats, les ordres absurdes d’un commandement les envoyant à une mort certaine et inutile. Ces réhabilitations n’ont malheureusement concerné qu’un nombre réduit de ces soldats martyrs.
A l’occasion du 90ième anniversaire de l’armistice de 1918, la Fédération des Bouches du Rhône de la LDH estime qu’il est plus que temps de procéder à une réintégration pleine et entière dans notre mémoire collective nationale de l’ensemble de ces soldats ainsi sacrifiés, comme l’ont déjà fait les britanniques pour leurs propres soldats.
Nous estimons qu’on rajouterait l’ignominie à l’injustice si une hypothétique procédure de réhabilitation au cas par cas était envisagée.
Il ne saurait y avoir, 90 ans après cette abominable hécatombe, de « bons » et de « mauvais » fusillés pour l’exemple.
Marseille le 9 novembre 2008