Une tribune pour les luttes

+ Communiqué de Greenpeace : "Des dizaines de kilos de plutonium perdus à Cadarache !"

Affaire du plutonium dissimulé à Cadarache dans les Bouches-du-Rhône :

Le Réseau "Sortir du nucléaire" accuse les autorités françaises d’être manipulées par l’industrie nucléaire
et porte plaintes....

Article mis en ligne le samedi 17 octobre 2009

Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 840 associations -

http://www.sortirdunucleaire.org


Plutonium "en trop" à Cadarache : le Réseau "Sortir du nucléaire" porte plainte

Le Réseau "Sortir du nucléaire", association agrée pour la protection de l’environnement, a déposé ce vendredi 16 octobre auprès du Procureur de la République de Marseille une plainte contre X pour exploitation en non-conformité à la réglementation d’une installation nucléaire de base et mise en danger délibérée de la vie d’autrui.

Le Réseau sollicite l’ouverture d’une enquête préliminaire afin que soient recherchés notamment :

- La quantité exacte de plutonium stockée sur le site et dans quelles conditions ;
- Les raisons pour lesquelles l’exploitant a tardé à alerter l’autorité de contrôle ;
- Si la vie d’autrui et notamment des travailleurs présents sur le site a pu être mise en jeu.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle néanmoins avoir aussi déposé plainte suite à la fameuse fuite d’uranium survenue sur le site du Tricastin en juillet 2008, et qu’il attend toujours que ce dossier avance...


Communiqué de presse du 15 octobre 2009 - Contact : 06 64 100 333

- C’est l’équivalent de 6 bombes atomiques qui est illégalement stocké à Cadarache
- M. Borloo se ridiculise en demandant "une enquête" ou "la transparence" à chaque affaire.
- L’Autorité de sûreté nucléaire est incapable de se faire respecter par EDF, Areva et le CEA.
- Il faut stopper l’industrie nucléaire française et répertorier les situations les plus dangereuses.

Les graves fautes commises par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) dans son site nucléaire de Cadarache (15 à 30 kg de plutonium "en trop" trouvés dans l’Atelier de plutonium) posent des questions très importantes et illustrent parfaitement la réalité du nucléaire en France :

- Le personnel politique des partis dominants (en particulier UMP et PS), qui soutient aveuglément l’industrie nucléaire, est incapable de contrôler les exploitants (EDF, Areva, CEA) qui mentent impunément depuis des décennies.

- L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) est elle-même parfaitement incapable de se faire respecter et d’assurer le contrôle des activités nucléaires. Ainsi, le fameux Atelier, où le plutonium "en trop" vient d’être "découvert", a été contrôlé à de nombreuses reprises ces dernières années. Vainement, de toute évidence.

- Il est édifiant de rappeler qu’Areva a rouvert l’Atelier de plutonium fin 2004 pour y traiter une cargaison de plutonium américain, alors que la fermeture censément "définitive" de cet Atelier avait été obtenue par l’ASN quelques mois plus tôt.

- Il est d’ailleurs légitime de se demander si le plutonium excédentaire trouvé à Cadarache ne provient pas de ce "trafic" de plutonium de 2004 entre Areva et les Etats-Unis. Des mesures policières et militaires insensées avaient alors été déployées pour empêcher tout regard citoyen sur ces transferts de plutonium.

Les citoyens français doivent prendre acte que la "transparence" n’existe pas et n’existera jamais dans l’industrie nucléaire. Tant que celle-ci fonctionnera, la vérité sera activement dissimulée aux citoyens, tant les dangers et les pollutions du nucléaire sont graves et injustifiables.

C’est une des raisons, avec les risques d’accident, la production de déchets radioactifs, la prolifération à des fins militaires, qui justifient la nécessité de sortir au plus vite du nucléaire.



Sortir du Nucleaire - le clip de DUVAL Mc

http://www.dailymotion.com/video/xa...



Communiqué de Greenpeace


Des dizaines de kilos de plutonium perdus à Cadarache !

Plusieurs dizaines de kilos de plutonium ont été perdus sur un site du Commissariat à l’Energie Atomique de Cadarache. L’Autorité de Sûreté Nucléaire vient d’ordonner l’arrêt des opérations de démantèlement en cours sur ce site, estimant que « la situation présente un risque grave et imminent ». Greenpeace dénonce l’une des situations les plus graves et les plus critiques que l’on ait pu rencontrer dans une installation nucléaire depuis longtemps.

Que s’est-il passé exactement à Cadarache ? Le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) y démantèle actuellement une usine de fabrication de combustible Mox, un mélange d’uranium appauvri et de plutonium. Le 6 octobre, elle informe l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) qu’elle a découvert l’existence de plusieurs dizaines de kilos de plutonium perdus dans l’usine. En réalité, le CEA Cadarache est au courant depuis le mois de juin, mais a attendu plusieurs mois avant de prévenir l’ASN !

Mercredi 14 octobre, celle-ci exige l’arrêt des opérations de démantèlement de l’usine. Elle affirme que « la situation présente un risque grave et imminent » et qu’Areva, qui exploite ce site, « n’est pas en mesure de démontrer l’exactitude des inventaires comptables de matières fissiles présentes ». L’ASN estime que la quantité totale de plutonium en question pourrait s’élever à près de 40 kilos !

Pour Greenpace, cela signifie qu’Areva et le CEA reconnaissent leur incapacité à gérer leur plutonium qu’ils laissent traîner par kilos. Rappelons que quelques microgrammes suffisent à déclencher un cancer mortel des poumons ou des voies respiratoires et que 7 à 8 kg de plutonium permettent de confectionner une bombe nucléaire de la puissance de celle utilisée à Nagasaki en 1945, trois jours après Hiroshima. Comment est-il imaginable que l’on découvre dans un vieil atelier de quoi fabriquer environ cinq bombes nucléaires ?

« Nous estimons que la découverte, à Cadarache, de plusieurs kilos de plutonium ayant échappé à tout inventaire constitue une des situations les plus graves et les plus critiques que l’on ait pu rencontrer dans une installation nucléaire depuis longtemps. C’est tout simplement hallucinant », déclare Yannick Rousselet, responsable de la campagne Énergie/Nucléaire à Greenpeace France. Après les révélations sur l’uranium de retraitement abandonné en Russie, ce nouveau scandale montre l’urgence à abandonner le nucléaire. Il représente une menace pour l’humanité. Nous le répétons depuis près de quarante ans. Qu’attend l’Etat français pour en prendre acte ?

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