Une tribune pour les luttes

Appel syndical européen commun à propos de la Grèce

Nous sommes tous des travailleurs/ses grecs

"Peuples de l’Europe, soulevez-vous"

Article mis en ligne le mardi 4 mai 2010

Depuis des semaines, sous la pression de la Commission Européenne et du Fonds Monétaire International, le gouvernement grec s’attaque aux travailleurs/ses de ce pays.

Le niveau d’endettement du pays (12,7%) est mis en avant pour tenter de justifier des reculs sociaux … injustifiables. D’ailleurs, les taux de pays comme la Grande Bretagne, l’Espagne, le Japon, les Etats Unis sont aussi à plus de 10%.

Les travailleurs/ses de Grèce, à juste titre, refusent de payer la crise du système capitaliste. Les patrons et les actionnaires se sont gavés de dividendes, de cadeaux fiscaux de toutes sortes, de rémunérations démentielles avec, à la clef, des fortunes qui dépassent l’entendement. C’est à eux de payer leur crise.

Les mesures annoncées sont inadmissibles : non remplacement de 4 départs à la retraite sur 5 dans la Fonction publique, hausse de la Taxe sur la Valeur Ajoutée de 19 à 21 %, baisse de 10 % des dépenses d’assurance, gel des pensions de retraites, réduction de 15 % des salaires, âge légal de départ à la retraite porté à 67 ans, etc.

Les mêmes banques et les mêmes spéculateurs, qui hier ont été sauvés d’une faillite certaine grâce à l’aide des Etats, mettent la pression sur ceux-ci et sont autorisés à spéculer sur leurs dos. Les gouvernements ont sauvé les banques, sans contrepartie. Aujourd’hui ces mêmes banques viennent faire payer l’addition aux peuples. La Grèce est attaquée, le Portugal est dans la ligne de mire, l’Espagne et l’Irlande sont menacées.

En Grèce, plusieurs grèves et manifestations massives ont déjà eu lieu. Le 24 février une grève générale a paralysé le pays. Nos syndicats affirment leur soutien au peuple grec, notamment à la grève générale du 5 mai.

Pour sauver leur système capitaliste, les patrons et les actionnaires sont organisés internationalement : le mouvement syndical doit agir à travers les frontières pour imposer un autre système que celui qui exploite les travailleurs/ses, pille les ressources naturelles et les pays pauvres, organise la famine d’une partie de la planète, … Nous entendons avancer dans la mise en place d’un réseau syndical alternatif en Europe, ouvert à toutes les forces qui veulent lutter contre le capitalisme, le libéralisme.

Partout, développons et coordonnons les luttes sociales, et construisons la résistance commune au niveau européen ! Face à la crise du système capitaliste, la grève générale est nécessaire. Nous voulons la construire !

En Grèce comme ailleurs, ce n’est pas au peuple de payer la crise du système capitaliste !


Confederacion General del Trabajo CGT (Etat espagnol)

Confederacion Intersindical (Etat espagnol)

Ezker Sindikalaren Konbergentzia ESK (Pays Basque)

Confederazione Unitaria di Base CUB (Italie)

Sindacato Dei Lavoratori intercategoriale SDL e RDB (Italie)

Unione Sindicale Italiana USI (Italie)

Transnationals Information Exchange TIE (Allemagne)

Confédération Nationale du Travail (France)

Union syndicale Solidaires (France)

Retour en haut de la page

Vos commentaires

  • Le 4 mai 2010 à 21:45, par Christiane En réponse à : Désintox : les Grecs et la retraite à 53 ans

    http://www.agoravox.fr/actualites/m...

    (...)

    Ce qu’il en est véritablement des retraites en Grèce :

    Selon la déclaration du ministre grec Andreas Loverdos, les réformes qui vont être menées dans son pays vont permettre de faire passer l’âge moyen du départ à la retraite de 53 à 67 ans.

    Mais si l’on consulte les chiffres européens concernant l’âge légal du départ à la retraite, par exemple sur le site de l’Observatoire des Retraites, on peut constater qu’il est en Grèce de 60 ans pour les femmes, de 65 ans pour les hommes (soit cinq ans de plus qu’en France pour ces derniers). L’âge moyen de sortie du marché du travail, en 2005, était quant à lui de 61 ans pour les femmes et de 62,5 ans pour les hommes en Grèce. Si l’on s’amuse à comparer avec les chiffres qui concernent les Français (si prompts à donner des leçons aux Grecs), leur âge moyen de sortie du marché du travail est de 59,1 ans pour les femmes et 58,5 ans pour les hommes (source : Eurostat, 2005). Par conséquent, selon les chiffres de 2005, les femmes travaillent en moyenne deux ans de plus en Grèce qu’en France, quatre ans de plus pour les hommes.

    (...)

    Cette affaire donne sérieusement à réfléchir sur la nature du travail accompli par les journalistes... Est-il normal qu’ils soient si nombreux à véhiculer de telles informations sans les vérifier, sans même chercher à les comprendre ? Suffit-il de recopier et répéter des informations données par des agences de presse pour faire du journalisme ? La tâche d’un journaliste n’est-elle pas d’exercer un regard critique sur ces dernières et de les expliquer aux citoyens si nécessaire ?

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Manif/rassemblements c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 1120