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Les présidents d’universités signent une convention avec le MEDEF !

Article mis en ligne le jeudi 25 novembre 2010

Mardi 23 novembre, la Conférence des Présidents d’Université (CPU) a signé, avec le
MEDEF, une convention dont l’objectif affiché est de «  favoriser l’insertion professionnelle des
étudiants
 », nouvelle mission des universités depuis la loi LRU (Libertés et Responsabilités des
Université, dite loi d’autonomie).

Cette convention envisage «  l’employabilité » des étudiants et des étudiantes comme l’unique
finalité de l’enseignement supérieur. Pas un mot sur la culture, l’autonomie intellectuelle, l’esprit
critique : les études doivent mener à un emploi.

Parmi les solutions préconisées par les patrons des entreprises et ceux des universités, «  le
développement des stages à tous les niveaux et dans toutes les filières
 ». Avec plus de 2 millions
d’étudiants, c’est une véritable armée de travailleurs précaires et sous-payés que cherchent à se
constituer les employeurs : la gratification obligatoire pour les stages de plus de 3 mois ne s’élève
en effet qu’à 2,75 € / heure. Pour les étudiants, cela signifierait une mise en concurrence accrue
pour trouver un stage et, pour celles et ceux qui n’y seront pas parvenu, l’impossibilité de valider
leur année. SUD Étudiant exige une réglementation contraignante des stages, qui impose
notamment une rémunération au moins égale au SMIC et un contenu pédagogique réel
. Les stages
doivent être limités aux formations pour lesquelles ils sont véritablement utiles, et non généralisés
pour devenir des outils de la propagande patronale.

En signant ce texte, les présidents d’université affichent ouvertement leur volonté de mettre
leurs établissements au service du patronat. La convention désigne en effet les universités comme
« susceptibles de répondre aux besoins des entreprises ». Face à cette logique de marchandisation,
SUD Étudiant réaffirme que l’enseignement supérieur est un service public qui doit tourner son
action vers la satisfaction des besoins des étudiants et de l’ensemble de la population, et non
d’intérêts économiques particuliers.

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