Après 7 ans de procédure, Philippe Galano, responsable syndicaliste CGT, est traduit ce 29 décembre devant le tribunal correctionnel de Perpignan. Une comparution qui fait suite à son refus de se soumettre à un prélèvement ADN.
Philippe Galano a été condamné à 3 mois de prison avec sursis pour avoir séquestré la direction régionale des Autoroutes du Sud de la France, le 3 juin 2003. Une action qui faisait suite au licenciement de 4 syndicalistes dont il faisait partie, pour avoir organisé une manifestation piétonne.
Deux procédures avaient alors été engagées. Aux Prud’Hommes et au pénal. Toutes les procédures administratives ont échoué et le 8 septembre 2009, la cour d’appel
de Montpellier condamnait les 4 syndicalistes à des peines de prison avec sursis et des amendes. «
Aujourd’hui, avec l’élargissement de la loi sécuritaire, des syndicalistes se retrouvent sur un fichier ADN aux côtés de délinquants sexuels. Il s’agit d’une atteinte au droit de grève et d’une criminalisation de l’action collective » précise Pierre Louis PLace de la CGT. En effet, ayant été condamné pour séquestration, Philippe Galano a obligation de se soumettre à ce fichage.
«
Je ne me suis pas engagé pour être traité comme un criminel. La pression mise actuellement sur le syndicalisme et les syndiqués est indigne d’un pays comme le nôtre » clame Philippe Galano.
La décision que prendra le tribunal correctionnel sera une première du genre et pourra faire jurisprudence et peut-être entraînera-t-elle une modification de la loi. Philippe Galano n’est pas le seul responsable syndicaliste à être dans ce cas.
Tous les syndicats et forces de gauche se mobilisent pour soutenir leur camarade et seront présents sur les marches du palais de justice ce samedi 29 décembre à 8 h 30.
Perpignan Au tribunal pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement ADN
Par Le correspondant NPA 34,
mercredi 29 décembre 2010 à 03:12 : : Actualités locales et régionales
: : #1010
: : rss
« Jamais je ne me ferai prélever d’ADN pour les faits que j’ai commis. Je connais la loi, les sanctions. Si je refuse, je suis passible de 12 à 18 mois de prison. » Voilà les propos que tenait Philippe Galano en septembre dernier dans les colonnes de L’Indépendant. Demain [mercredi 29 décembre], il sera fixé sur son sort.(Midi Libre)
Le NPA assure Philippe Galano, syndicaliste CGT, de son soutien total et appelle à la lutte la plus déterminée contre le fichage des citoyens et contre le développement, sous l’égide de l’Etat soi-disant démocratique, comme le prévoit le projet de loi Loppsi II, de mécanismes de contrôle et de répression à dynamique totalitaire !
29 décembre : Non aux prélèvements ADN imposés aux militants ! (PCF Béziers)
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Vos commentaires
# Le 30 décembre 2010 à 11:12, par Christiane En réponse à : Répression contre Rémi Aillaud
Depuis le 1er décembre 2010 notre camarade Rémi Aillaud, secrétaire administratif à l’Agence Régionale de Santé de Basse-Normandie est, par arrêté du Ministre Roselyne Bachelot-Narquin, exclu des fonctions, et donc du service, pendant un an dont 6 avec sursis. C’est une mise à pied très lourde de six mois sans rémunération et primes, sans droit à l’assurance chômage (ce droit n’existe pas pour les fonctionnaires), sans droit au Revenu de Solidarité Active ).
Il ne dispose pas de fortune ou d’épargne personnelle. Trouver un travail pour six mois avec son cursus et son âge est mission impossible. Le directeur qui a demandé cette sanction (Monsieur Magda J., ancien directeur de la DRASS) et l’a obtenue souhaite sa mort sociale. C’est pire qu’un licenciement.
Cette sanction serait infligée, selon l’arrêté, pour appel à la désobéissance du Personnel (au moment de la mise en place de la RGPP, de la loi Bachelot et des ARS), pour atteinte au droit de réserve et harcèlement du directeur et de ses proches collaborateurs !
Or notre camarade a bénéficié d’un classement sans suite de la part du Procureur de la République pour le prétendu harcèlement et de trois décisions de la justice administrative annulant la sanction initiale résultant du Conseil de discipline du 12 février 2010. Le nouvel arrêté est tout aussi illégal que le premier.
En fait Rémi est l’objet d’un montage avec, en son cœur, une cabale de 7 personnes. Il est à noter que depuis son arrivée à la DRASS de Basse-Normandie, dès la création du syndicat CGT, sauf périodes d’accalmie liée à la personnalité des directeurs, il a été la cible d’un dénigrement personnel de même que le syndicat dans son ensemble. Surtout quand le syndicat se développait et accroissait son influence électorale.
Prolongeons notre solidarité à un moment où tant de militants sont ciblés ! La vraie raison : la lutte menée contre le démantèlement de l’Etat Républicain au ministère de la Santé par la création des Agences Régionales de Santé et la Révision Générale des Politiques Publiques qui se traduisent notamment par la disparition des DRASS et des DDASS. Les luttes menées localement pour la défense des intérêts collectifs du personnel, pour le maintien des garanties statutaires, contre l’entassement de 350 personnes dans un bâtiment prévu pour 200, contre la disparition des locaux syndicaux.
Le but de cette sanction : décapiter le syndicat pendant la période de mise place des restructurations administratives et immobilières.
L’Union Départementale du Calvados, l’Union locale d’Hérouville St Clair et le syndicat CGT de l’ARS appellent à la solidarité et à un RASSEMBLEMENT devant le Tribunal Administratif de Caen Le LUNDI 3 JANVIER 2011 A 10 HEURES précises 3, rue Arthur Le Duc CAEN (face à la Prairie, entre la place Foch et le cours Koenig)