Une tribune pour les luttes

Lettre d’information de "Mondialisme"

Article mis en ligne le jeudi 2 février 2012

http://www.mondialisme.org/spip.php...

Ne quittez pas Longview (Etats-Unis) des yeux : une attaque contre une fraction d’entre nous est une attaque contre tous les travailleurs

par Yves le 17 janvier 2012

Nous vous écrivons pour vous informer du sérieux affrontement de classe qui se déroule sur la côte nord-ouest des Etats-Unis à Longview (Etat de Washington) (1)

Dans cette petite ville, une compagnie céréalière internationale EGT , possédée conjointement par trois firmes ( Bunge North America (américaine),Itochu (japonaise) et STX Pan Ocean (Coréenne), a investi 200 millions de dollars (160 millions d’euros) dans la construction d’un nouveau terminal céréalier dernier cri. (...)

Manifeste de l’Union ouvrière internationale (1949)

par Yves le 12 janvier 2012

(Fidèles à notre démarche qui consiste à rééditer ou traduire des textes de tendances révolutionnaires peu connues et qui ont combattu à la fois leur bourgeoisie nationale, les fascistes, les nationalistes, le stalinisme, la social-démocratie et les différents impérialismes, nous reproduisons le Manifeste de l’éphémère Union ouvrière internationale, issue pour l’essentiel du mouvement trotskyste, qui fut fondée à l’hiver 1948 et comptait une cinquantaine de militants tant (...)

Echanges n° 82 - juillet-décembre 1996 - sommaire

le 5 janvier 2012

Remarques critiques, sur ce numéro et autres choses, p.3

France. Considérations à partir du mouvement de novembre-décembre 1995, p. 5

Temps de travail. La poudre aux yeux de la baisse du temps de travail en régime capitaliste, p. 10 • Théorie. Documents, p. 12

Quelques remarques sur la réorganisation de la gauche révolutionnaire, p. 14

Espagne. De 1936 à 1996, p. 19 Correspondances croisées sur la CNT, l’anarcho-syndicalisme, et le déterminisme en (...)

Dans le monde, une classe en lutte novembre 2011

par François le 3 janvier 2012

Dans ce bulletin, nous évoquons fort incomplètement les deux courants de lutte contre les mesures prises, dans tous les pays du monde, pour amener les 99 % à accepter les restrictions qui les frappent à des degrés divers : jusqu’à présent, partout, ce sont deux courants parallèles qui, comme dans la géométrie euclidienne, ne se rencontrent jamais.

D’un côté, d’un bout à l’autre du monde, depuis les usines ultramodernes de l’automobile jusqu’aux mines de Papouasie ou du Pérou, des bagnes de super-exploitation de Chine, de l’Inde ou de l’Afrique du Sud, la lutte de classe ouverte est si répandue qu’il est difficile d’en recenser son importance, sa localisation et ses méthodes (et la manière dont on la réprime).

Pour le moment, même si cela se déroule parfois à une échelle nationale ou si cela passe les frontières à l’intérieur d’une même entreprise ou d’une même activité, ces luttes ne se rejoignent pas alors qu’elles ont une même origine : les conditions d’exploitation. Elles peuvent exprimer parfois une certaine radicalisation mais elles se terminent d’une manière ou d’une autre soit par des échecs, soit par des compromis, le plus souvent au détriment des travailleurs.

Cela n’empêche nullement la lutte de se poursuivre car elle sera présente tant qu’il y aura exploitation du travail.
D’un autre côté, la crise a conduit partout, pour la sauvegarde du capital, à des mesures plus ou moins draconiennes, variables selon les États, même si elles ont un même but : réduire le coût de la force de travail en s’attaquant à la fois aux salaires, aux conditions de travail et notamment aux accessoires du salaire, depuis les retraites et les garanties maladies jusqu’à l’ensemble des services sociaux (aides diverses, santé, éducation). Cette crise accroît les difficultés notamment des jeunes, ceux de banlieues comme les étudiants mais, là aussi, les résistances s’expriment diversement et ne se rejoignent pas, bien que la cause soit la même.

De plus, ces actions, déjà bien timides, restaient limitées au cadre des États. Les quelques débordements radicaux de ce pacifisme légal ne dépassaient pas ce cadre étatique bien que quelques-uns des groupes initiateurs de ces débordements pouvaient avoir des connexions internationales.
Il n’est sans doute pas entièrement nouveau que, sinon pour faire céder un pouvoir, du moins pour souligner ses impotences, ses carences, sa corruption, sa répression, des mouvements de résistance ou de protestation se développent indépendamment des défenseurs patentés, à l’appel de quelques individualités méconnues ou de petits noyaux résistants, utilisant à la fois un langage simple sur des points précis, et des méthodes inusitées jusqu’alors. Il en est ainsi de ce que l’on voit présentement avec ce mouvement d’occupation sédentaire pacifique de lieux publics, couplé éventuellement à des manifestations autour d’un simple slogan : « Indignez-vous » et d’une aussi simple constatation : « Nous sommes les 99 % contre les 1 % qui nous dominent ».

On peut voir dans ces occupations de lieux publics la correspondance avec une occupation d’usine lors d’une grève, à la différence que dans ce dernier cas il s’agit d’un lieu d’exploitation de la force de travail (où se crée la valeur, donc qui touche au cœur du système capitaliste) alors que dans l’autre cas, il ne s’agit — au pire — que d’un « trouble à l’ordre public » exprimant une revendication d’ordre politique.

Dans le cas du mouvement des Indignés, cette revendication, même si elle est particulièrement imprécise, a un tel niveau de généralité qu’en fait elle pose, sans l’exprimer ainsi, la question de la légitimité de l’ensemble du régime social, celle du régime capitaliste lui-même.
C’est ce trait qui peut expliquer un point capital — historique pourrait-on dire — de ce qui se passe présentement : le fait que le mouvement, avec ses imprécisions et sa simplicité, favorisé mais pas du tout initié par le développement moderne des moyens directs de communication hors du contrôle des médias légaux, franchisse les frontières et ne soit pas l’œuvre d’une quelconque organisation, donnant à l’internationalisme les lettres de noblesse de sa spontanéité dans le combat commun de ceux qui vivent en ce moment les mêmes sujétions du système économique et politique.

Il est bien évident que ce mouvement, par l’ensemble des caractères que nous venons d’évoquer, a pris par surprise tous ceux, bien ou mal intentionnés, qui tentaient de maintenir la domination capitaliste ou la combattaient en restant dans le cadre imposé.

Il est bien évident aussi que ce mouvement, malgré cet internationalisme affirmé dans des slogans et dans des actes, prend des formes différentes suivant les particularismes des États d’origine. Il est encore plus évident que, s’il affiche sa force dans cette expansion spontanée, il démontre en même temps les faiblesses de son ingénuité et de ses balbutiements : toutes les formes de répression depuis la force brutale, le maintien sous des décors transformés des mêmes pouvoirs dominants, ou les récupérations des institutions organisées existantes, participent séparément ou ensemble à l’affaiblissement, voire à l’éviction de ce que ces pouvoirs pensent – à juste titre – être une menace mortelle pour leur existence même.

Quel que soit le sort de ce que nous vivons actuellement, disparition ou récupération, il n’en reste pas moins qu’il existe et aura existé. Il aura existé comme une étape significative qui se reproduira, pas tant comme une leçon pour un futur, mais parce que produit de l’évolution d’un système ; ce système, restant en place au milieu de difficultés intrinsèques récurrentes, ne pourra que donner naissance à un autre mouvement identique ou sous d’autres formes, mais plus armé de l’expérience passée.

PS : Les événements se précipitent à une telle vitesse et sont si nombreux qu’il est impossible de suivre. Aussi demande-t-on l’indulgence pour toutes les lacunes que chacun pourra constater dans ce bulletin.


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