Communiqué de Presse
Suite à la réunion de la commission de suivi des conséquences des essais nucléaires en date du 21 février au ministère de la défense l’Association des Vétérans des Essais Nucléaires ne peut que constater encore une fois un effet d’annonce de la part de l’Etat.
L’élargissement de la zone des retombées étendue à l’ensemble de l’Ile de Tahiti ne tient pas compte des atolls se trouvant sur le chemin du nuage entre Moruroa et Tahiti ( Tematangi)
Aucune mention sur un éventuel élargissement de zones de retombée en Algérie
Le rajout de trois maladies est encore loin de la liste mondialement reconnue
Le couperet de la méthode choisie du Comité d’Indemnisation, qui en s’appuyant sur un savant calcul de probabilité de risques indexés sur une valeur dosimétrique inexistante, entraine le rejet de 99% des demandes d’indemnisations, n’est pas remise en cause ; ni d’ailleurs la position du Ministre qui est juge et partie.
Le Ministère dans le communiqué de presse de ce jour, évoque un souci de transparence.
Mais la transparence serait de tenir compte des contaminations, et du lien de causalité des pathologies subies par les vétérans.
La transparence serait une réelle reconnaissance qui ne soit pas battue en brèche par un rejet quasi-systématique de toutes les demandes d’indemnisations, au lieu d’un quelconque titre honorifique.
La transparence serait de reconnaitre que les essais Français, fait au nom de la liberté, n’étaient pas plus propres que les essais étrangers.
La transparence serait de lever le secret défense pour que la vérité se fasse jour, au nom de l’égalité face à la maladie de ces hommes entraînés dans des expériences à leurs corps défendant.
La transparence serait que justice soit faite au nom de la fraternité, pour toutes ces souffrances que des médecins osent déclarer causes négligeables.
Jean-Luc SANS, président de l’Aven