En 1996 le peuple palestinien élisait Yasser Arafat.
Malgré les conditions épouvantables de l’occupation, il vient à nouveau d’élire son président.
Cette élection nous rappelle une fois encore le droit de ce peuple à un Etat.
Depuis l’élection de M. ABBAS, il est beaucoup question de « la relance des négociations de paix ».
Les termes de cette négociation sont connus, ils correspondent à l’application du droit international.
Les multiples résolutions de l’ONU sont là pour le rappeler. Cette paix n’est possible que dans la mesure où Israël respecte le droit international et reconnaît :
1) le droit du peuple palestinien à un Etat totalement indépendant et viable, sur l’ensemble des territoires occupés en 1967 à savoir : la Cisjordanie, la Bande de Gaza et Jérusalem Est ;
2) le droit au retour des réfugiés.
Or jusqu’ic le processus de paix s’est heurté :
au refus d’Israël de négocier avec Yasser Arafat et d’appliquer les résolutions de l¹ONU et les conventions de Genève sur les territoires sous occupation ;
à la poursuite et à l’extension de l’occupation et de la colonisation ;
à la multiplication des barrages militaires et à la construction de centaines de kilomètres de routes stratégiques réservées uniquement à l’armée et aux colons à l’intérieur du territoire palestinien ;
à la construction du « mur de séparation » qui annexe de fait une part supplémentaire des terres palestiniennes et détruit la vie de plusieurs villages. Le 9 juillet 2004 la Cour internationale de Justice condamnait la construction de ce mur, l’occupation et la colonisation.
Depuis septembre 2000, les offensives répétées de l’armée israélienne ont provoqué la mort de plus de 3600 personnes, la destruction de plus de 1000 maisons et de près de 2000 hectares de terres agricoles. Par ailleurs, plus de 7000 Palestiniens, hommes, femmes et enfants sont aujourd’hui prisonniers en Israël, souvent détenus ans jugement.
A présent, Sharon veut faire croire qu’en fermant quelques colonies dans la Bande de Gaza, il prend une initiative de paix. C’est une supercherie visant à garder les terres volées en Cisjordanie.
Rappelons que la bande de Gaza compte 7000 colons et que la Cisjordanie en comprend 400 000 !
Le peuple palestinien résiste à ces exactions, comme il l’a toujours fait.
Sa première forme de résistance est de continuer à vivre dans des conditions effroyables.
Sa lutte armée contre l’armée d’occupation et les colonies est conforme au droit des peuples à la résistance. Elle est légitime. Cette lutte s’est aussi accompagnée d’attentats contre la population civile en Israël ce que nous condamnons, même si nous en comprenons les motivations.
Le Collectif de Marseille pour le respect des droits du peuple palestinien appelle l’opinion publique et les élus à agir pour que la France et l’Union Européenne interviennent pour faire respecter par Israël le droit international, les résolutions de l’ONU et les conventions de Genève sur les territoires sous occupation.
Cela signifie :
la levée de l’ensemble des barrages à l’intérieur du territoire palestinien ;
l’arrêt des attaques par l’armée ;
l’arrêt de la construction et de l’extension de nouvelles colonies ;
l’arrêt de la construction du mur et le démantèlement des parties existantes ;
la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens et notamment de Marwan Barghouti, leader palestinien reconnu, enlevé et condamné à 5 fois la prison à vie à la suite d’un procès illégal et inique.
Cimade, VPmed, Amfp Aubagne, Union juive Française pour la Paix, Grandir à Gaza, Ajial, Femmes en noir, Palestine 13, Ballon Rouge, Résister, Missions Solidarité Palestine, PCF, LCR, Rassemblement Franco-Palestinien pour la Paix, Solidarité Liberté, Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les peuples d’Afrique et de Méditerranée, Agir Contre la Guerre, Association des Etudiants Musulmans d’Aix-en-Provence, Mrap 13.