Une tribune pour les luttes

jeudi 29 mars 2012

LA PENNE SUR HUVEAUNE

20 h

20 h à la Masc, 70 bd Voltaire, 13821

Projection et débat animé par Sylvie Pillé

Indignados, de Tony Gatlif

Attac Pays d’Aubagne

Il y a urgence. Le dérèglement du capitalisme financier précipite le monde et les peuples dans la crise de plus en plus dure pour des millions de gens, réduits au chômage et plongés dans la misère.
Ces sombres temps dans lesquels nous vivons peuvent déboucher sur pire encore, un déferlement de violence xénophobe et raciste, une guerre de civilisation, dressant des peuples contre d’autres peuples au nom de Dieu, de l’incompatibilité des cultures, ou tout simplement la haine de l’autre. Contre cette issue terrible le cinéma, comme la littérature, la musique et les autres arts doit se battre. Il lui faut réagir vite, mais sans rien abandonner de ses vertus et de sa singularité.
Les Indignés sont le témoignage fictionné du temps du réel de ce qui se passe aujourd’hui et le sujet nous plonge dans une réalité dense et palpable d’une Europe révoltée pour juste pouvoir vivre, à travers le regard et l’illusion de Betty jeune clandestine africaine.

Indignez-vous de Stéphane Hessel est le moteur d’un réveil brutal transgénérationnel qui anime toute l’Europe au bord d’une implosion dans sa cohésion sociale. C’est à cette réalité et à l’absurde des situations qu’elle engendre que Betty va se confronter à travers les méandres de son voyage au bord des frontières d’une Europe en déroute. De naufrage en espoir Betty va entendre le chant de l’Exil quand ses pieds marchent et courent dans cet eldorado que martèlent des foules entières en scandant l’appel au réveil.
La destinée de milliers d’indignés se juxtapose dans une nouvelle forme de ciné poème à l’urgence des sans papiers, sans noms, rejetés de tous les pays.
Dans sa course et ses rencontres avec des humanités solidaires, au coeur des villes fantômes ruinées par la crise, Betty à la recherche d’un travail, se trouvera sur le chemin des désillusions des Indignés qui lui chanteront écrit sur les murs vides « Cada dia tus ilusiones se cruzan con las nuestras » (chaque jour tes illusions se confondent avec les nôtres).
Malraux disait que l’art était un antidestin. Le cinéma par son écriture peut et doit être cet antidestin. C’est une question d’éthique et de volonté.

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Agenda de la semaine

vendredi 26 avril 2024

samedi 27 avril 2024

dimanche 28 avril 2024

lundi 29 avril 2024

mardi 30 avril 2024

mercredi 1er mai 2024

jeudi 2 mai 2024

samedi 4 mai 2024

vendredi 10 mai 2024

vendredi 24 mai 2024