Mille Bâbords a organisé le samedi 21 avril un atelier de discussion autour du thème de la dette en s’appuyant sur les ouvrages AAA : Audit, Annulation, Autre politique de Damien Millet et Eric Toussaint, Argent, dettes et banques d’André-Jacques Holbecq et La dette publique, une affaire rentable : à qui profite le système ? d’André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder.
Ces 2 heures de réflexion ont levé un grand nombre de questions sur le système économique actuel et plus largement sur certains points politiques.

Un consensus s’est dégagé rapidement : le système capitaliste est dans son ensemble responsable de la crise « financière ». Cette crise est celle de la finance qui n’est que la forme moderne du système capitaliste.

Quels sont les fondements de ce système ? L’accumulation des richesses, l’exploitation de l’humain et de la nature par l’humain, l’argent et sa symbolique, l’usure et la dette.

Tout le monde s’accorde à dire que la dette a explosé, et depuis 2008 elle atteint un niveau mondial qui permet de dire qu’il y a une crise. Est-ce un argument de nos chers dirigeants pour imposer une austérité générale comme en Grèce ? Ou est-ce que le système se heurte à ses propres limites ?
Le monde est sur-endetté ! On nous dit qu’on va rembourser pendant des années ! Rembourser quoi ? Qu’est-ce que cette dette ? Est-elle illégitime ? Que serait une dette légitime ?

Elle est faramineuse, cela on l’a compris ! Est-ce le signe des limites du système ? Ou pourrait-il se réadapter en annulant les dettes « illégitimes » ? Pourrait-il créer ou trouver de nouveaux marchés pour se redynamiser ? Par le cycle destruction/reconstruction, les guerres pourraient-elles être un moyen de lui donner un second souffle comme le plan Marshall au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale ?

Ces nombreuses questions n’appellent pas une réponse simple et immédiate. La discussion du 21 avril reste inachevée et nécessite d’être prolongée avec un autre débat. Pour cela, le vendredi 15 juin à partir de 18h30, à Mille Bâbords, nous reprendrons ces questions et nous nous appuierons sur l’ouvrage Crises de Léon de Mattis.